La police nationale qui a fait son retour à Djibo il y a près de cinq mois après une année d’absence, va à la conquête de la confiance de la population. Des activités de rapprochement des habitants à elle, sont initiées. Vendredi 08 janvier 2021, l’opération d’établissement de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) a repris. Toute chose qui a suscité du monde dans les locaux de la police. Dans un message à la population, le lieutenant de la police Noufou Zerbo fait savoir le caractère républicain de la police, là pour protéger les populations. Des consultations avec les leaders d’opinions sont également organisées afin de restaurer le climat de confiance autrefois écorché.
Par TAM’S, correspondant Soum
En septembre 2019, la police nationale avait fermé brusquement le commissariat et se replier vers Ouagadougou laissant les populations dans le désarroi.
Ce départ précipité selon les agents, est dû au manque d’armement adéquat pour faire face à une attaque armée.
La ville est restée pendant une année sans police. Le Chef de l’Etat, lors de sa visite en juin dernier à Djibo, s’était engagé à travailler au retour de la police dans la ville. Effectivement le 13 septembre 2020, la police a fait son retour à Djibo.
Le retour de la police à Djibo
Le vendredi 13 septembre aux environs de 10 heures, une colonne de pick-up faisait son entrée à Djibo. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre, la police est de nouveau en ville. Pour les uns, c’est un soulagement, pour les autres, au regard des accusations faites à son encontre avant son départ et le comportement de certains agents, elle n’était plus la bienvenue.
Dans les rangs, des visages connus, c’est-à-dire, les anciens policiers de la ville partis précipitamment. Ce retour avec les mêmes têtes dans le groupe, avait créé un climat de méfiance chez les habitants.
La police à la conquête de la confiance des populations
Tant bien que mal, la première équipe de la police a bouclé ses trois mois et laissé la place à un autre groupe venu pour la relève. Le Lieutenant de Police Noufou Zerbo en est le premier responsable. Il compte changer la donne par une restauration d’un climat de confiance entre la police et les populations.
Pour cela, avec ses agents, il a entrepris des consultations avec des leaders d’opinions de la ville pour les rassurer de la disponibilité de ses agents à travailler avec les habitants tout en prônant une confiance mutuelle.
« Nos portes sont ouvertes pour tous. La police est républicaine et nous sommes là pour servir les populations et la nation. », dit le lieutenant Zerbo. Il poursuit: « Dites aux populations que nous avons repris les enregistrements des CNIB et cela, tous les jours du lundi au samedi de 7 heures 30 à 16 heures. C’est ce qui est demandé le plus de nos jours ».
Il dit rester disponible pour toutes informations et demandes, à chacun de venir à la source s’il constate un quelconque dysfonctionnement.
Le soulagement de la population
Le constat que le correspondant de Libreinfo.net a fait en ville, c’est que déjà, les habitants se sentent soulagés.
Il faut rappeler que le commissariat a aménagé dans ses nouveaux locaux beaucoup plus sécurisés, toute chose qui faisait que beaucoup hésitaient à s’y rendre.
Mais, avec l’assurance du lieutenant Zerbo, Moussa, pompiste dans une station service de la place, se dit confiant et promet dès lundi, d’aller s’inscrire pour établir sa pièce d’identité .
Aux dernières nouvelles, certaines personnes interrogées confient avoir payé 15 000 CFA au lieu 2500 FCFA pour se faire une Carte nationale d’identité il y a de cela deux mois.
Ce qui amène le premier responsable de cette opération d’établissement des CNIB à Djibo, a exhorté les usagers à se départir des intermédiaires et de venir eux-mêmes pour bénéficier des services aux coûts fixés pour tous au niveau national.