Le gouvernement burkinabè a procédé le vendredi 29 juillet 2022 à l’inhumation des six mineurs morts à la suite de l’inondation de la mine de Perkoa le 16 avril dernier. Ils reposent désormais au cimetière catholique de Réo
C’est en compagnie d’une foule silencieuse et compacte, dont leurs parents et de certains membres du gouvernement que les six mineurs, Bama Charles, Bayala Hervé, Jean Noël, Bationo Aime Fulgence, Thiery Bayala ont été conduits à leur dernière demeure le vendredi 29, au cimetière catholique de Réo, dans la région du Centre ouest.
Après la levée des corps à Ouagadougou , les mineurs ont été décorés à titre posthume. Ils ont été faits chevaliers de l’ordre de mérite avec agrafes mines et carrières. Les dépouilles mortelles des illustres disparus ont été amenées à l’église de Réo , avant de rejoindre le cimetière catholique pour leurs mises en terre aux environs de 15h.
Au Haut -Commissariat de la ville , les cercueils drapés des couleurs nationales étaient posés sur des civières. Le drapeau du Burkina Faso tendu vers les dépouilles mortelles des disparus par les militaires révélaient la combativité des mineurs.
Sous les stands, s’abritaient des personnalités politiques, des collègues de travail , des amis, des proches et parents. Tous, sont venus pour faire un adieu à ces mineurs tragiquement emportés par la faucheuse suite à une inondation, le 16 avril 2022. L’émotion était vive au cimetière catholique de Réo avec des cris et pleurs de parents de victimes ou les visages fermés des collègues de travail.
Pour le représentant des parents des victimes, Antoine Bama, c’est inutile de dire que la douleur est encore très vive pour les parents. Ils ont souhaité que leurs défunts reposent en paix.
Hermann Draga, porte-parole des ouvriers de la mine et collègue de travail des disparus, a reconnu la bravoure et la combativité de leurs camarades partis à jamais. Il a par ailleurs demandé aux autorités que les responsabilités soient situées, afin qu’un tel drame ne se reproduise ni à Réo, ni dans un autre endroit du Burkina Faso.
Pour la ministre de l’environnement, des mines et des carrières, Dr Maminata Traoré Coulibaly, toutes les dispositions sont mises en place pour mettre la lumière sur le drame. Elle soutient cependant que la question de la prise en charge des parents des victimes est nationale et que tous doivent s’y mettre.
En rappel les huit mineurs dont six Burkinabès, un Zambien et un Tanzanien ont été pris au piège, au fond de la mine de zinc de Perkoa, dans la province du Sanguié, par une inondation, après une grosse pluie qui a inondé les galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre.
La mine de Perkoa est exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining. Son exploitation a débuté en 2013.
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