Les technologies de l’information et de la communication (TIC) ne cessent d’apporter des facilités dans tous les secteurs d’activités à travers le monde. Dans le domaine d’agro-sylvo-pastoral, les acteurs peuvent se réjouir de la mise au point du Mobile Data for Moving Herds Management and Better Incomes (MODHEM), c’est-à-dire, le Projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agro-pasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire. L’objectif est d’améliorer la situation de sécurité alimentaire des ménages agro-pastoraux et agricoles par un meilleur accès et une utilisation accrue de données géo-satellitaires.
L’activité pastorale au Burkina Faso a longtemps souffert des obstacles liés entre autres, à la réduction des espaces pastoraux et des aires de pâtures, le manque d’information sur la disponibilité naturelle de la biomasse fourragère en eau, l’occlusion des pistes de transhumance ; la non disponibilité de l’information sur les couloirs de transhumance et les postes de soin des mouvements des troupeaux et la non disponibilité de l’information sur les prix des produits agricoles et d’élevage au niveau des différents marchés.
Pour pallier ces contraintes, l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) a initié le projet MODHEM qui attend assister les pasteurs et les agro-pasteurs dans la prise de décision, en rendant accessible l’information via de simples téléphones mobiles (pas forcément android:NDR) à moindre coût. Les acteurs auront donc accès aux informations sur la disponibilité des points d’eau, la disponibilité de la biomasse fourragère, les informations sur la pluviométrie et autres phénomènes agro-météorologiques en précisant le début et la fin des saisons, les dates de semis, les poches de sécheresse, les informations sur la situation et l’état des pistes de transhumance, les informations sur la disponibilité des prix du bétail, des produits agricoles et d’autres produits agro-sylvo-pastoraux sur les marchés, entre autres. Selon le responsable stratégie de Orange Burkina, Rasmané Sankara, « Tous les abonnés au réseau de téléphonie mobile Orange auront accès à ces informations s’ils le désirent avec un simple téléphone mobile à moindre coût pour accéder au centre d’appel et à la plateforme de messagerie ».
C’est un projet qui s’inscrit dans un partenariat public-privé entre la SNV et la compagnie Orange Burkina Faso, d’une part, et entre le Ministère des ressources animales et halieutiques (MRAH), le comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la société SATTELIGENCE basée au Pays-Bas, d’autres part.
A terme, il touchera 100 milles éleveurs et 200 milles agriculteurs dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins de Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Nord, du Sahel et de l’Est. Ces bénéficiaires verront leurs revenus s’augmenter de 15% pour les pasteurs et de 10% pour les agriculteurs.
Les parapheurs scellant cet accord de partenariat entre la SNV Burkina et Orange Burkina ont été échangés ce 18 avril 2019 à Ouagadougou, après le discours de la directrice Pays de SNV, Jeanette De Regt, le mot du représentant du MRAH, Lucien Nanéma, et celui d’Alimata Traoré, représentant le directeur général de Orange Burkina qui s’accordent tous, à coopérer pour la réussite du projet.
Siébou Kansié
Libreinfo.net