Le Chef de file de l’opposition politique du Burkina Faso (CFOP/BF) a tenu son hebdomadaire point de presse, ce mardi 12 mai à son siège à Ouagadougou. A l’occasion, le président de l’Autre Burkina/Parti pour le socialisme et la refondation (L’Autre Burkina /PSR), Dr Alain Zoubga et M. Carlos Toé, président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR) ont porté la voix de l’opposition burkinabé qui dénonce une désorganisation au sommet de l’Etat dans les prises de décisions et qui met le gouvernement en garde contre une année blanche dans le secteur de l’Education nationale.
Par André-Martin Bado (stagiaire)
L’opposition politique a entamé sa communication en s’insurgeant contre cette erreur commise par le gouvernement et qui a consisté en l’utilisation du cachet du président du Faso par le Premier ministre dans un document officiel. Pour l’opposition, cela dénote d’un manque de sérieux et d’une désorganisation du gouvernement.
L’opposition dénonce aussi le fait qu’à plusieurs reprises, le gouvernement s’est laissé influencé par des citoyens sur les réseaux sociaux et dans les émissions interactives sur des radios, notamment en ce qui concerne la levée de certaines mesures prises pour contrer la propagation de la Covid-19. Pour l’opposition, ces citoyens ont ainsi réussi à imposer leurs volontés. Ce qui, selon elle, révèle l’impuissance du gouvernement.
De plus, l’opposition politique burkinabé apprécie mal le report de la date de reprise des activités scolaires au 1er juin. C’est un report qui, selon l’opposition, expose à un risque inquiétant quant à l’avenir des élèves. Face à cette situation, elle a, par la voix de Dr Zoubga, indiqué que « si rien n’est fait, nous allons droit vers une année blanche (…) ; ce qui pourrait hypothéquer sérieusement leur avenir ». Pour éviter pareille situation, l’opposition dit exhorter le gouvernement à s’investir pour sauver l’année scolaire. Dans ce sens, l’opposition préconise le règlement préalable des revendications des syndicats d’enseignants.
A la faveur de cette conférence du 12 mai, l’opposition se réjouit de la reprise de l’enrôlement des électeurs. Cependant, elle dénonce des problèmes techniques liés au dysfonctionnement des appareils d’enrôlement observés dans certaines localités.
A en croire les conférenciers du jour, des représentants de l’opposition politique ont été empêchés de se faire enrôler, dans certaines localités, par des militants du parti au pouvoir. Au regard de constats faits à propos, le Cfop dit inviter la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à corriger ces anomalies pour une poursuite sereine de l’enrôlement des électeurs.
En sus, l’opposition politique a apprécié ces mesures prisent par le gouvernement, en l’occurrence celles concernant la reprise des transports urbain, périurbain et rural des personnes, et la reprise – annoncée pour le 15 mai – des activités dans les restaurants, les bars, salles cinémas et spectacles.
