Le ministre burkinabè de l’Agriculture, Dr Dénis Ouédraogo a procédé ce 26 mai 2023, au lancement et à l’installation officielle de l’équipe technique des États généraux de l’agriculture et de l’élevage.
Par Nicolas Bazié
C’est un comité technique «inclusif et participatif» constitué de 41 membres. Sa mission principale est de préparer et de mener différentes analyses thématiques en relation avec les acteurs du secteur de l’agriculture et de l’élevage pour proposer des solutions pour la tenue prochaine des assises nationales.
Les résultats de leurs travaux vont d’abord être consignés dans un document pour ensuite être présentés au chef de l’Etat lors d’un forum national prévu à cet effet.
En organisant ces états généraux, selon le représentant de la Chambre nationale d’agriculture, Adama Ibrahim Diallo, l’État entend faire un diagnostic afin de lever les goulots d’étranglement sur les ressources fauniques, halieutiques et agro-sylvo-pastorales. « Nous devons changer notre manière de faire l’agriculture et l’élevage » fait-il savoir.

Les présents états généraux sont placés sous le thème: « Révolutionner le secteur de l’agriculture et de l’élevage pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso».
Ils constituent, selon le ministre de l’Agriculture, Dr Dénis Ouédraogo, un créneau approprié pour questionner, d’une part, l’efficacité globale des politiques publiques dans le secteur, les approches, les méthodes d’intervention et ,d’autre part, pour interroger la capacité et les sentiers de résilience du secteur face aux multiples chocs.

Le ministre a invité les membres du comité à jouer pleinement leur rôle, pour que l’on puisse disposer d’un document de prospective agricole à long terme du secteur agro-sylvo-pastoral; d’un rapport déclinant la voie opérationnelle et le cadre d’actions dans le secteur pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
Il y a, également, une feuille de route pour l’opérationnalisation des réformes stratégiques nécessaires pour la transformation du secteur qu’ils doivent trouver.
Le secteur de l’agriculture et de l’élevage emploie plus de 63% de la population, a dit le ministre Ouédraogo, qui a ajouté que les actions engagées au cours des dernières décennies ne parviennent pas à transformer structurellement le secteur.
« On assiste à la persistance de la pauvreté avec une incidence de plus de 50% en milieu rural et plus de 3 millions de personnes vivant chaque année dans l’insécurité alimentaire» a-t-il laissé entendre.

« Il est pertinent que nous ayons le courage , après les états généraux de 2011, de nous interroger à nouveau sur la situation et le devenir de l’agriculture et de l’élevage dans notre pays» soutient le ministre de l’Agriculture.
Quant aux assises nationales prévues , ce sont 260 participants qui sont attendus selon le programme préétabli. Son budget estimatif est de 156 millions 582 milles 050 F.CFA et est financé par l’État burkinabè et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
« Les partenaires veulent s’engager en apportant leur contribution dans ce secteur éminemment important » affirme le représentant des PTF, Jean-Michel Limat, par ailleurs chef de coopération suppléant au sein du Bureau de coopération suisse et agence consulaire au Burkina Faso.