spot_img
spot_img
spot_img

Lutte contre le terrorisme : « On a besoin de beaucoup de psychologues et de psychiatres dans l’armée», Lt-colonel Evrard Somda

Publié le : 

Publié le : 

Au cours d’un panel le samedi 2 septembre 2023 à Ouagadougou avec des jeunes, le Chef d’État-Major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Evrard Somda a reconnu que le suivi psychologique des combattants est nécessaire. « On en a besoin » a-t-il insisté en répondant à une question des jeunes leaders pour le développement.

Par Daouda Kiekieta

Le lieutenant-colonel Evrard Somda, Chef d’État-Major de la gendarmerie burkinabè était face à plusieurs jeunes le samedi 2 septembre 2023 à Ouagadougou pour animer un panel sur le thème: «contexte sécuritaire et extrémisme violent, collaboration entre jeunes et forces de défense de sécurité », un panel organisé par la conférence des jeunes leaders pour le développement (CJLD).

Avoir le chef-d’état major de la gendarmerie nationale, lieutenant-colonel Evrard Somda dans un panel de sécurité est une occasion rare.

Les jeunes participants ont saisi l’occasion pour lui poser de multiples questions sur les difficultés des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et quel peut être la contribution de la jeunesse. Parmi les difficultés , les participants ont aussi posé la question du suivi psychologique des combattants.

Selon le chef-d’état major de la gendarmerie nationale, le suivi de la santé mentale des FDS et des VDP est une problématique majeure.

Evrard Somda déclare : « je ne dirai pas qu’il n’y a pas de suivi. Malheureusement, il y a des suivis quand on a identifié des cas. Il n’y a pas suffisamment de prévention. C’est vrai qu’il y a des initiatives dans ce sens mais ce n’est pas suffisamment développé. Dans d’autres armées à travers le monde avant d’aller en opération, ils ont des préparations psychologiques, de retour d’opérations, ils ont des debriefing psychologiques qui ne sont pas forcément systématique ici. », déplore le Chef d’État-Major de la gendarmerie.

Selon Evrard Somda, « Il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Voilà pourquoi je vous dis qu’on a besoin de beaucoup de psychologues et psychiatres dans l’armée et même dans le pays en raison de ce qui se passe, dans les dix années à venir, on en aura besoin» , explique-t-il.

Evrard Somda
Des jeunes participants à la conférence des jeunes leaders pour le développement, au cours du panel animé par le lieutenant-colonel Evrard Somda

A en croire le premier responsable de la gendarmerie burkinabè, même après cette guerre contre le terrorisme, le besoin de suivi psychologique reste indispensable pour éviter certains drames liés aux séquelles de la guerre. 

En terme d’exemple, il poursuit :  « Vous voyez ce qui se passe souvent aux Etats-Unis où un soldat se lève et tire sur tout ce qui bouge, ce sont les séquelles de la guerre en Irak, en Afghanistan.  Son cerveau fait remonter certaines choses qui l’amènent à se replonger dans une situation qu’il a vécue  de par le passé. Cela va arriver ici après la guerre. Il faut qu’on se prépare pour anticiper ».

Pour prévenir cette situation, Evrard Somda encourage les jeunes étudiants à s’intéresser aux disciplines de la psychologie et de la psychiatrie pour servir leur pays.

«Pour des jeunes qui ont le BAC, il faut les encourager à aller faire des études en psychologie ou en psychiatrie, ou les médecins qui sont nombreux ici, il faut vous spécialiser dedans parce qu’on en a besoin».

Ce panel a  été animé à l’occasion de la sixième Conférence des jeunes leaders pour le développement (CJLD) initiée par le Mouvement de réflexion sur les opportunités de développement du Burkina Faso (MROD-BF). 

www.libreinfo.net 

Articles de la même rubrique

SIAO 2024 : Le Comité d’organisation prêt à plus de 90 %, selon le ministre Serge Poda

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, a visité, le 21 octobre 2024, les installations et les aménagements devant accueillir...

Burkina : Une production d’or de 35,083 tonnes à fin août 2024

Au Burkina, la production industrielle totale d’or se situe à 35,083 tonnes à fin août 2024, indique un rapport de la Direction générale de...

SIAO 2024 : les artisans confrontés à la morosité économique

La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) aura lieu du 25 octobre au 3 novembre 2024 dans la capitale du...

Burkina : Une dette publique de 7 354,54 milliards de FCFA à fin juin 2024

La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a rendu public, au mois...

Pourquoi les Jeunes Entrepreneurs sont Essentiels pour la Lutte contre le Changement Climatique en Afrique

Pourquoi les Jeunes Entrepreneurs sont Essentiels pour la Lutte contre le Changement Climatique en AfriquePar Tony O. ElumeluLe changement climatique est une crise mondiale, mais...

Autres articles

SIAO 2024 : Le Comité d’organisation prêt à plus de 90 %, selon le ministre Serge Poda

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, a visité, le 21 octobre 2024, les installations et les aménagements devant accueillir...

Burkina : Une production d’or de 35,083 tonnes à fin août 2024

Au Burkina, la production industrielle totale d’or se situe à 35,083 tonnes à fin août 2024, indique un rapport de la Direction générale de...

SIAO 2024 : les artisans confrontés à la morosité économique

La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) aura lieu du 25 octobre au 3 novembre 2024 dans la capitale du...

Burkina : Une dette publique de 7 354,54 milliards de FCFA à fin juin 2024

La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a rendu public, au mois...

Pourquoi les Jeunes Entrepreneurs sont Essentiels pour la Lutte contre le Changement Climatique en Afrique

Pourquoi les Jeunes Entrepreneurs sont Essentiels pour la Lutte contre le Changement Climatique en AfriquePar Tony O. ElumeluLe changement climatique est une crise mondiale, mais...