La cérémonie officielle d’ouverture du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) 2023 a connu la présence du premier ministre malien Choguel Maïga. Le chef du gouvernement malien Choguel Maïga présent dans la capitale burkinabè depuis le 23 février 2023 a représenté le président colonel Assimi Goïta.
Par Elza Nongana
« Là où il y a des liens, la guerre ne saurait prospérer », tels sont les propos du chef du gouvernement malien, M. Choguel Maïga lors de son discours à la cérémonie officielle d’ouverture du 28e FESPACO.
«Cette édition constitue un événement de renforcement de liens qui contribue au renforcement de la paix», dit-il.
Pour lui, « la culture a un rôle avant-gardiste dans le maintien de la paix » et le choix du thème de cette édition n’est pas fortuit. Il appelle à une réflexion profonde qui est de nature à renforcer la capacité de résilience des deux pays.
« C’est dans les esprits que se germent les conflits et c’est dans les esprits que se préparent la paix. Le défi qui se pose aux hommes et femmes du cinéma est la quête de la paix », ajoute-t-il.
Les réalisateurs et acteurs ont donc un pouvoir dans la culture de la paix à travers leurs œuvres cinématographiques.
Inviter le Mali à ce festival est « une marque de considération », affirme le premier ministre Choguel Maïga « la tâche aurait été plus difficile sans le Mali »
Selon le chef du gouvernement malien, « le Mali et le Burkina sont deux pays frères, liés par leur histoire, la géographie et la culture et rien ne devrait séparer ce que la nature a uni. Nous sommes à jamais soudés par le destin à travers la lutte contre le terrorisme et nos deux États sont ensemble au coude à coude face à l’hydre terroriste ».
Le discours officiel du chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a été prononcé par le ministre de la Culture, M. Jean-Emmanuel Ouédraogo à la demande du premier ministre Apollinaire Kyelem
Il déclare que la thématique de cette biennale ne concerne pas uniquement que le Burkina Faso, mais aussi les autres pays du Sahel et les pays voisins du littoral.
« La paix est menacée quand l’ordre des valeurs est bouleversé, comme le disent les sociologues de la paix. Le cinéma étant un art, il devra jouer pleinement son rôle en interpellant les consciences sur les tragédies des peuples africains, mais aussi sur les lueurs d’espoir des nations en crise » poursuit le ministre de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo qui lisait le discours du président Ibrahim Traoré.
Le clap officiel de la 28e édition du FESPACO a été donné par les officiels maliens et burkinabè.
C’est donc parti pour une compétition de 10 jours avec 170 films dont 29 en lice pour l’étalon d’or de Yennenga dans la catégorie fiction et documentaire.
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