Le Festival Alimenterre organisé par Ciné droit Libre, SEMFILMS en partenariat avec Humundi, au palais de la culture Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou est à son 3e jour. L’affluence est moyenne. Mais les produits bio s’achètent. C’est le constat fait ce jeudi 9 novembre 2023 sur le site des expositions.
Au palais de la culture Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou, divers stands d’exposition-vente de produits agro-écologiques accueillent les visiteurs avec en prime une rue marchande.
De ce lieu s’échappe un air musical qu’enveloppe la fumée des brochettes bios. C’est dans une telle ambiance que les exposants présentent leurs produits agro-alimentaires.
De l’avis de ces derniers, l’affluence est moyenne dans les après midis et abondante dans la soirée. Du coup, des exposants se frottent les mains du fait de l’écoulement et de la promotion de leurs produits bios. Et pour bien de promoteurs de stands, c’est ce qui fait la particularité de cette exposition.
« Dans notre stand, on expose du bio cube. On a des bouillons culinaires de plusieurs goûts tels que les bouillons de carpes, de poulets et de bœufs. » explique Zalissa Ilboudo, une exposante. Elle ajoute que la particularité de ces bouillons, c’est que le goût est naturel, très bon et sans maladie.
« J’expose des produits comme du gingembre instantané à l’ananas et bien d’autres produits. Le gingembre est thérapeutique. Ce produit aide à la digestion et nos produits bios également » poursuit l’exposante Laure Zougrana.
Dans le stand de Jules César Lakoande, on y trouve du miel en stick, le miel en bidon, les mangues séchées, des pommades corporelles, du riz et des crèmes pour les cheveux et pour la peau.
La particularité de nos produits est qu’ils sont certifiés bios.
« Je suis contente de faire le tour de ces stands parce qu’on rencontre des produits de très bonne qualité, par exemple la moutarde de soumbala. On a le consommer local et ce sont des initiatives à encourager » a déclaré la visiteuse Sylvie Ouédraogo.
Pour le visiteur Ousmane Belem, ce festival Alimenterre est un espace de mise en valeur des savoirs locaux et de préservation de la santé de la population.
« Parler de l’agro-écologie, c’est produire des aliments sains pour permettre au consommateur de ne pas tomber malade et de prendre soin de l’environnement » a-t-il mentionné.
À l’en croire, beaucoup de « produits alimentaires importés » sont impropres à la consommation parce qu’on ignore leur origine et les substances chimiques qu’ils renferment.
« Le manque de moyens pousse les populations à se ruer vers ces produits importés. Les gens n’ont pas suffisamment d’argent et ils préfèrent aller vers ces produits moins chers, qui quelque part, nuisent à leur santé », soutient Salam Sawadogo rencontré dans la rue marchande.
Même si les exposants se disent satisfaits, ils invitent les organisateurs à mettre davantage l’accent sur la communication afin de créer plus d’engouement autour du festival et surtout expliquer à la population les bienfaits des produits bios.
