Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, fête le 31 décembre 2022 et ce 1er janvier 2023 le nouvel an. A Ouagadougou, la capitale du pays, dans le quartier Nagrin, certains commerçants se frottent les mains car ayant enregistré beaucoup de ventes.
Par Valérie Traoré
Aux abords de certaines voies du quartier Nagrin de la ville de Ouagadougou, des vendeurs et vendeuses de plusieurs produits, notamment de la salade, des fruits comme la banane plantain, des chaussures et de bien d’autres marchandises sont visibles, ici et là.
Cependant, ce qui attire le plus l’attention des Ouagalais, ce sont, particulièrement, les poulets.
Boukaré Kouanda vend, abat et plume les poulets pour ses clients. Avec ses collaborateurs, ils accueillent une dizaine de clients venus s’acheter des poulets.
Pour lui, la fête a bien commencé : « Nous avons eu peur, au début, à cause de la crise qui secoue le pays. Mais ce soir (Ndlr : 31 décembre), nous voyons l’engouement et nous remercions le bon Dieu. A notre niveau, cette année vaut mieux que l’année précédente. »
David Ouédraogo, agent de santé, est un client de M. Kouanda. Venu acheter des poulets, il déclare : « Je fête en famille, certes mais c’est une occasion pour moi d’inviter des amis pour un moment de partage et de communion ».
« Cette année, je n’ai pas pu acheter beaucoup de poulets, poursuit M. Ouédraogo. J’en ai pris juste 10 en fonction de mes moyens ; les prix des poulets sont un peu élevés, de 7000 F.CFA à 8000 F CFA. Les moins chers coûtent entre 4000 F. CFA et 5000 F. CFA. »
Après les vendeurs de poulets, cap est mis sur les points de vente de chaussures. Là, je rencontre Mme Dabiema venue acheter des chaussures pour ses enfants.
A l’en croire, les prix sont ne sont pas élevés : « Les prix sont abordables ici. Au début, ce n’était pas évident avec la pénurie de l’essence et du gaz. Mais actuellement ça va. »
Pendant que je discutais avec Mme Dabiema, le vendeur de chaussures s’est invité dans les échanges. Il dit s’appeller Moris Nakoulma : « J’ai eu peur pour les fêtes ; franchement, ça n’allait pas du tout. Mais, maintenant que les clients arrivent, on ne peut que se réjouir. Vivement que la paix revienne au Burkina Faso » a-t-il souhaité.
La majeure partie des commerçants que j’ai pu rencontrer disent se conformer à la situation actuelle du pays.
Quant aux clients, ils disent faire la fête en famille, et ce, dans la sobriété comme l’a demandé le chef de l’Etat, en mémoire des « vaillants » soldats tombés sur le champ de bataille.