En réponse à la déclaration de l’opposition politique burkinabè le 23 novembre sur les insuffisances de l’organisation du scrutin, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a tenu une conférence de presse ce 24 novembre 2020 à Ouagadougou. L’APMP indique que les insuffisances relevées par le CFOP ne sauraient remettre en cause l’organisation du scrutin. Elle a déploré cette sortie du Chef de file de l’opposition politique (CFOP).
Par Etienne Doly, stagiaire
L’Alliance des partis de la majorité présidentielle, affirme prendre note de la déclaration du CFOP. Elle reconnait les difficultés qui ont perturbé l’organisation du scrutin mais ne sauraient remettre en cause sa transparence.
Pour l’APMP, le processus électoral a été salué par la communauté internationale. Et cela montre sa crédibilité. Les élections couplées ont donc été organisées dans la transparence au regard de la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « La composition de la CENI sur une base tripartite (Majorité – Opposition – Société civile) garantit l’objectivité et l’équilibre de ses actes. », a indiqué l’APMP.
Elle recommande à la CENI la prise en compte du comptage manuel des voix demandé par le CFOP. L’APMP « demande à la CENI de faire diligence dans la prise en compte du comptage manuel des résultats du scrutin, conformément aux dispositions du Code électoral révisé », a déclaré Bénéwendé Sankara.
L’alliance des partis de la majorité présidentielle a invité les partis de l’opposition à privilégier l’esprit du dialogue et de la concertation qui a prévalu depuis le début de l’organisation du scrutin. Elle appelle le CFOP à accepter les résultats issus des urnes sans lesquels toute élection n’a de sens.
Toutefois, les partis de la majorité présidentielle a appelé le CFOP à saisir les juridictions compétentes pour toute requête. L’APMP « invite tous les partis et candidats à recourir aux structures appropriées, notamment les juridictions compétentes, pour l’examen de leurs récriminations, y compris celles à l’endroit d’autres partis », a mentionné Me Sankara.
En tout état de cause, les partis de la majorité présidentielle se disent être ouverts au dialogue pour la finalisation du processus électoral déjà enclenché. Pour eux, ce sont les résultats issus des urnes qui pourront départager les différents candidats. Ils s’engagent donc à les défendre. « L’APMP réaffirme son ferme engagement et sa détermination à œuvrer, de concert avec tous les acteurs, au respect du verdict des urnes et de la légalité républicaine », a martelé le président de l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste.