Du 17 au 21 mai 2021, la capitale burkinabè abritera la 3e édition du symposium international sur la gestion durable des terres. L’édition 2021 est placée sous le thème : « accès aux intrants, innovations et matériels agricoles pour une gestion durable des terres : quels défis pour les petits producteurs d’Afrique ». Cette activité vise le partage des résultats de recherches innovantes et de politiques en matière de gestion durable des terres entre chercheurs, décideurs, agents de développement, les organisations des producteurs et les prestataires privés.
Le symposium international sur la gestion durable des terres est un cadre d’échanges entre les différents acteurs intervenants dans le domaine de la protection de l’environnement et de la production agricole. Il vise la lutte contre la dégradation des terres et la protection de l’environnement. Ce cadre d’échanges va permettre la prise de décisions pour la récupération des terres dégradées et envisager des solutions pour préserver les terres au profit de la production agricole.
Pour Martin Bikienga, président du comité d’organisation et ancien ministre de l’agriculture du Burkina, il est du devoir des acteurs du monde rural, des chercheurs, des décideurs, et des producteurs d’engager des actions allant dans le sens de la gestion durable des terres. « Si nous ne le faisons pas, nous aurions failli à nos responsabilité », a-t-il indiqué. Cette rencontre va se pencher sur l’identification des mécanismes facilitant l’accès aux intrants et innovations agricoles par les petits producteurs. Il est également envisagé la mise en place d’un centre d’excellence sur la gestion durable des terres.
Pour les organisateurs de l’évènement, protéger l’environnement est une nécessité pour l’Afrique parce que « l’étude sur la dégradation des terres révèlent qu’environ 72 milliards de dollars pourraient être générés chaque année en Afrique si des actions de gestion durable des sols sont entreprises par les différents pays ». Selon Martin Bikienga, chaque année, 12 millions d’hectares de terres sont perdus dans le monde et au Burkina la dégradation touche 18 835 771 ha des terres. Ces pertes de terre sur le continent engendrent d’importantes pertes de devise contribuant ainsi à maintenir le continent dans une situation de précarité marquée par la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
La mauvaise gestion agricole affecte, selon M. Bikienga, environ « 121 millions d’hectares de terres ». Cela est le résultat de la surexploitation, la pollution, et les pratiques de fertilisation inappropriées. Les acteurs de ce symposium comptent travailler à faciliter l’accès, par les petits producteurs, aux engrais minéraux, aux financements et aux différentes innovations agricoles produites par la recherche.
Il s’agit « des variétés améliorées, des techniques de gestion des terres, des techniques de récupération des terres et la mécanisation ». La gestion durable des terres peut contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable, notamment la lutte contre la pauvreté, la faim…, foi des organisateurs. La tenue de ce symposium vise aussi la capitalisation de nouvelles informations en matière de la gestion durable des terres, des échanges avec les acteurs de terrain sur les contraintes de mise en œuvre des programmes et initiatives en matière de la gestion durable des terres.
Cette 3e édition du symposium international sur la gestion durable des terres se tiendra en présentiel et en visioconférence pour les participants étrangers. Il regroupera environ 250 participants dont des chercheurs du Burkina et de la sous-région, des décideurs politiques, des représentants des organisations des producteurs, des ONG, des partenaires technique et financier.
Il est organisé conjointement par la Société de la science du sol du Burkina, l’Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso et le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Il est prévu des communications scientifiques sur la gestion durable des terres, des tables-rondes sur les politiques agricoles et une exposition scientifique afin de permettre aux chercheurs et investigateurs de présenter les résultats de leurs travaux.