Durant 72 heures, différentes communautés vivant au Plateau Central célébrent le vivre-ensemble et la cohésion sociale à Ziniaré. C’est à travers la première édition des Journées des communautés qui a lieu du 24 au 26 juin 2024.
Le Plateau Central célèbre, du 24 au 26 juin 2024 à Ziniaré, les 72 heures des Journées des communautés. Celles-ci sont placées sous le thème « Cohésion sociale et vivre-ensemble au Plateau Central : rôle et place des communautés ».

Différentes communautés participent à cette première édition. La communauté peulh est fortement mobilisée.
Selon le chef de canton de Barkoundouba, Naaba Karfo, « ce genre de rencontre permet de maintenir haut et fort la cohésion sociale. Nos peuples ont toujours vécu en bonne intelligence et cela devrait continuer davantage à les unir pour le travail et pour l’avenir du pays », indique le notable coutumier.

Sur le visage de Harold Médoadokon, président de la communauté béninoise à Ziniaré, il y a l’émotion. « Nous aimons l’intégration. Je suis très ému », dit-il avant d’inviter ses compatriotes et les autres communautés à ne pas manquer ces genres d’occasion.
Garbatieb Kolani président de l’Union des ressortissants togolais du Plateau Central est content de l’implication de sa communauté dans cette foire. « Nous nous sommes intégrés. Nous nous sentons comme chez nous. Nous nous sentons fiers », dit-il.
Sa Majesté Naaba Sanem de Ziniaré est le parrain desdites journées. Il justifie son choix. « C’est une chose qu’on n’a jamais vue à Ziniaré », explique-t-il. « Toutes les communautés invitées ici ont un lien de fraternité quelque part », souligne-t-il.
C’est le gouverneur de la région, Sy Assetou Barry/Traoré, qui est à l’origine de ces journées.
« Au regard du contexte securitaire de notre pays c’est une action qui entre en droite ligne de l’axe 4 du Plan d’action pour la stabilisation et le développement du gouvernement de la Transition à savoir œuvrer pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale. D’où la nécessité de cultiver la paix, la cohésion sociale à travers la promotion des valeurs de solidarité, de respect mutuel, d’entraide et d’acceptation de nos différences », déclare-t-elle.

« Quand on a la peur de l’autre cela peut nous amener à avoir des préjugés », ajoute-t-elle. « Durant ces trois jours, les communautés vont se rendre compte que nous sommes pareils et se donner la main pour qu’on puisse construire le développement car il n’y pas de développement sans la paix», poursuit-elle.
Le marché des communautés, la compétition de football et de pétanque, les nuits culturelles, sont les activités principales de ces journées.