Les soldats français bloqués à Kaya, chef lieu de la région du Centre-nord ont effectué des tirs de sommation ce samedi 20 novembre. On dénombre trois blessés dans les rangs des manifestants. La tension est montée d’un cran après deux nuits passées à Kaya face à des populations qui s’opposent au passage du convoi.
Par La Rédaction
Il y a trois blessés ce samedi 20 novembre à Kaya suite à des tirs de sommation de l’armée française. L’armée française a repoussé dans la mi- journée des jeunes manifestants qui ont tenté d’approcher le convoi militaire replié à 5 km de la ville de Kaya.
Les tirs ont provoqué une débande incontrôlable. Le gouverneur de la région du Centre-nord Casimir Segueda a fait le déplacement sur les lieux de la manifestation. Il a expliqué qu’ «au nom du gouvernement, que l’armée française ne passera pas une troisième nuit à Kaya et qu’elle quittera le territoire burkinabè ».
Casimir Segueda a demandé aux manifestants de libérer le passage pour permettre au convoi militaire français de rebrousser chemin sur Ouagadougou, rapporte l’Agence d’information du Burkina.
L’armée française aurait perdu un drone lors des manifestations ce samedi. Un jeune manifestant a abattu l’appareil qui survolait la zone de manifestation à l’aide de lance pierre.
Depuis une semaine ,le convoi qui a quitté la Côte d’Ivoire pour le Niger via le Burkina Faso connait des difficultés. Il a été bloqué Bobo- Dioulasso d’abord avant de faire face à des manifestations à Ouagadougou. Après une barricade des jeunes dans la capitale, c’est finalement à Kaya (100 km) de Ouagadougou qu’il est longtemps retenu.
Jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu de réactions officielles de la part du gouvernement burkinabè par rapport à ces manifestations. Il faut rappeler que les convois militaires français ont l’habitude de passer par le Burkina pour rallier le Niger et le Mali.