Les assises nationales de l’éducation ont débuté, le jeudi 18 novembre 2021 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture à été présidée par le président du Faso Roch Kaboré. Elles interviennent après les assises régionales ténues en octobre dernier. Plusieurs autorités politiques, religieuses et coutumières ont marqué leur présence à l’ouverture des travaux. L’objectif de cette concertation est de déceler les difficultés et d’apporter des idées pour une éducation de qualité au Burkina Faso. Ces échanges vont durer trois jours, du 18 au 20 novembre 2021.
Les assises nationales de l’éducation s’ouvrent dans un contexte de crise sécuritaire. Elles interviennent au moment où le pays achève son deuil national de 72 heures. Ce deuil a été décrété pour honorer la mémoire des victimes de l’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata ,le dimanche 14 novembre dernier.
Avant de prononcer le discours d’ouverture, le président du Faso Roch Kaboré a invité les participants à observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme.
C’est sous le thème : « Quelles réformes et stratégies d’actions pour développer l’Éducation nationale ?» que vont s’accentuer les travaux.
Le président du Faso, Roch Kaboré, déclare que l’école est le reflet de la société dans laquelle elle évolue. «L’école doit aussi contribuer à façonner les valeurs sociales désirables de la Nation» a-t-il mentionné. Pour lui, il faut offrir au Burkina Faso des «Burkinabè de meilleure graine». Il souligne également que l’éducation n’est pas une dépense mais un investissement.
Roch Kaboré a invité les participants à des propositions d’actions fortes à même d’apporter des changements pour une éducation saine. «Aussi, voudrais-je appeler à un sursaut de tous les Burkinabè et de tous les acteurs de la communauté éducative autour de l’éducation pour en faire un domaine sacré. L’école devra, dans l’intérêt de tous, fonctionner de manière permanente, à l’abri des crises» a exhorté le chef de l’Etat.
Quant au ministre en charge de l’Éducation nationale, le Pr Stanislas Ouaro, il fait savoir que l’insécurité a occasionné la fermeture de 2877 établissements, la mise hors classe de 344 363 élèves dont 159 751 filles et de 9 221 enseignants dont 3 161 femmes. À ce défi s’ajoute la pandémie de la Covid-19 qui a aussi contribué à entacher les efforts de l’éducation.
Selon le ministre, participer à la réflexion de ces assises-là, c’est aussi contribué à la lutte contre le terrorisme. « Pour nous quand des gens décident de ne pas participer, cela veut dire qu’ils ne contribuent pas à lutter contre ce mal », en effet, l’opposition politique a annoncé à la veille de l’ouverture des travaux qu’elle ne prendra pas part aux assises au regard du contexte sécuritaire dégradant.
A cet effet, le ministre Ouaro a signifié que ces assises nationales n’ont pas de coloration politique. C’est plutôt pour rendre le système éducatif plus résilient face à un certain nombre de crises qui mine ce secteur.
Le ministre Ouaro ajoute que les terroristes sont conscients de l’importance de l’école. « Vous savez que les terroristes, en fait, travaillent à empêcher le développement du système éducatif. Parce qu’ ils savent que le système éducatif développé, développe un pays et permet aux acteurs de ne pas s’enrôler et de ne pas se radicaliser».
Les débats vont porter autour de douze principales thématiques. Ces assises nationales seront l’occasion pour les acteurs de l’éducation d’adopter un référentiel qui servira de document de base en vue d’avoir un système éducatif de qualité au Burkina Faso.