Le juge des référés a ordonné la libération de Me Guy Hervé Kam, détenu depuis son arrestation le 24 janvier 2024, à Ouagadougou.
Par Nicolas Bazié
C’est le droit qui a motivé cette décision, a fait observer Me Prosper Farama, l’un des avocats de Guy Hervé Kam. Le tribunal administratif a ordonné la libération de Me Guy Hervé Kam qui est entre les mains de l’Etat depuis maintenant 44 jours.
Ce 7 mars, dans sa décision, le juge des référés a rejeté l’exception d’incompétence soulevée par l’Etat burkinabè à l’audience précédente, se déclarant matériellement compétent, pour juger le dossier.
Les avocats de Me Guy Hervé Kam ont demandé la libération de leur client, ce que le tribunal administratif a trouvé « partiellement fondé».
Et, en conséquence, il a ordonné à l’Etat, plus précisément la Direction générale de la sûreté, de libérer «immédiatement» Guy Hervé Kam.
Dans la même optique, il a fait « défense à l’Etat, dans les mêmes conditions d’illégalité, de porter atteinte à la liberté fondamentale de Guy Hervé Kam».
« Les libertés ne sont pas pour Me Kam, ni pour moi, c’est pour tous les Burkinabè», a dit Me Prosper Farama qui ajoute que la décision du tribunal administratif est « un pas vers la construction d’une société respectueuse de libertés individuelles et collectives qui profitera peut-être à nous tous et à nos enfants ».