La chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a statué ce lundi sur la demande de mise en liberté de Guy Hervé Kam. L’audience s’est tenue à huis clos entre le tribunal et ses avocats.
Par Hakim Hien
La chambre de contrôle du tribunal militaire a ordonné ce lundi 8 juillet 2024 la libération de l’avocat Guy Hervé Kam. En effet, ses avocats avaient introduit une requête contre l’ordonnance du juge d’instruction pour «violation de la loi ».
Ils ont demandé l’infirmation de l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal militaire et la mise en liberté de Me Guy Hervé Kam.
Selon un de ses avocats à libreinfo.net la chambre du tribunal militaire a déclaré ce lundi «l’appel recevable et bien fondé, infirme l’ordonnance de mise en détention provisoire de Me Guy Hervé Kam et ordonne sa mise en liberté s’il n’est détenu pour autre cause, le place sous contrôle judiciaire».
Depuis le 30 mai 2024, après une brève libération par la sûreté dans la soirée, l’avocat a vite été récupéré par des services judiciaires qui l’ont conduit à un mandat de dépôt à la prison militaire de Ouagadougou.
Au lendemain des faits, ses avocats ont expliqué en conférence de presse qu’« il lui est reproché d’association de malfaiteurs. En français facile, avec des gens, Me Kam se serait organisé pour attenter à la vie de certaines autorités. C’est ce qui lui est officiellement reproché. Nous, nous sommes très impatients de voir les éléments.», avaient-ils déclaré.
Après cette sortie, le tribunal militaire à son tour a aussi expliqué qu’il est poursuivi pour «des faits de complots contre la sureté de l’Etat et association de malfaiteur.»
Depuis lors, l’avocat Guy Hervé Kam, aussi Coordonnateur national du mouvement SENS est en détention préventive à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA).
La décision de la chambre de contrôle sera t-elle suivie d’effet? C’est la question que posent bon nombre de ses camarades, car les juridictions civiles avaient dejà ordonné sa libération avant sa remise au tribunal militaire. Ces décisions n’avaient pas été exécutées.
Les camarades politiques et sympathisants et les avocats de maitre Guy Hervé Kam dénoncent une violation des droits de celui-ci. Ils ont plusieurs fois interpellé les autorités judiciaires à respecter les droits de Maître Kam en matière de poursuites judiciaires.
Il avait été pris le 24 janvier 2024 à l’aéroport international de Ouagadougou de retour de Bobo-Dioulasso par des personnes qui se présentaient être de la sureté et garder en toute discrétion loin du contact avec ses avocats.