Le Président Paul-Henri Damiba a convoqué le lundi 20 juin 2022, le Conseil supérieur de la Défense nationale, pour voir comment réorienter les réponses idoines sur le terrain des opérations. A l’issue de cette rencontre plusieurs décisions importantes ont été prises pour plus d’efficacité dans les opérations de lutte contre l’hydre terroriste. Il s’agit notamment de la création de deux zones d’intérêts militaires dans les régions de l’Est et du Sahel du Burkina Faso.
Par Tatiana Kaboré
C’est au journal télévisé de 20 heures que le Commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), le Lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni, accompagné du chef d’état-major général de la Gendarmerie, du Directeur général de la Police nationale et du commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a annoncé les grandes décisions de la rencontre entre le chef de l’Etat et le conseil supérieur de la défense nationale .
L’une des décisions prises relève de la création d’une Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP). Sa mission sera « la coordination opérationnelle de la défense civile du territoire, la contribution à la recherche du renseignement et la défense de certaines parties du territoire en cas de nécessité », a expliqué le lieutenant-colonel Yves Didier Bamoumi.
Cette Brigade va regrouper, selon la hiérarchie militaire, l’ensemble des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et elle sera placée sous la tutelle du ministère en charge de la défense nationale et rattachée au commandement des opérations du théâtre national.
Il a aussi été question de la création de deux zones d’intérêts militaires dans les régions de l’Est et du Sahel. La zone d’intérêt militaire dans la région de l’Est couvrira la province de la Tapoa, de la Kompienga, de la Komandjari et du Gourma et concerne les aires protégées de la région.
Pour ce qui est de la zone d’intérêt militaire dans la région du Sahel, elle concerne la province du Soum. « Il est interdit toute présence ou activité humaine », dans ces zones d’intérêt militaires, au risque de s’exposer aux effets des opérations militaires qui seront conduites sous peu, confie le Commandant du Commandement des opérations du théâtre nationale qui annonce qu’un délai sera accordé aux populations résidentes pour qu’elles rejoignent des zones plus sécurisées.
Outre cela, le Lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni a mis en garde les FDS et les supplétifs de la sécurité qui se rendent « coupables de comportements contraires aux idéaux qui sous-tendent la lutte contre l’extrémisme violent ». Il a également rappelé « l’absolue nécessité pour les FDS de défendre fermement leurs positions respectives » sur le théâtre des opérations.
Lire aussi: Burkina Faso: ce qu’il faut savoir du commandement des opérations du théâtre national (COTN) et ses chefs