Le gouvernement malien a annoncé une nouvelle réglementation des activités des Organisations non gouvernementales (ONG) et fondations exerçant au Mali. Désormais toutes les activités menées par ces structures doivent requérir l’avis de l’État. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga l’a annoncé dans son face à face avec les responsables d’ONG d’appui au développement et fondations opérants au Mali le mardi 20 décembre 2022.
C’est une nouvelle décision prise par les autorités maliennes pour réguler le secteur d’activité des Organisations non gouvernementales (ONG) et fondations. Dorénavant, sur le terrain, toutes les activités de ses structures doivent requérir l’avis du représentant de l’État.
Cette nouvelle feuille de route tracée par les autorités maliennes pour encadrer le domaine « vient en réponse aux mesures prises par la junte française (l’Etat français) qui heurtent les trois principes fondamentaux du chef d’Etat malien Assimi Goita » indique le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga.
Selon lui, la mesure permettra de rendre plus fiable la traçabilité de leurs accompagnements dans les différents domaines d’activités.
« La junte française a pris quelques mesures qui heurtent les trois principes définis par le chef de l’État à savoir, le respect de la souveraineté du Mali, le respect de nos choix des partenaires et la prise en compte des intérêts du peuple malien dans toutes les décisions. Désormais, toutes délivrance de certificat d’opérationnalité à une association signataire d’accord cadre avec l’État ou à une fondation est subordonnée au dépôt des rapports mensuels, des rapports annuels d’activités et du bilan financier certifié », a insisté le ministre le ministre de l’Administration territoriale.
Il faut noter qu’avant cette mesure, le gouvernement malien avait déjà interdit, le 22 novembre 2022, toute activité d’une ONG financée ou soutenue par la France.
Et suite à toutes ces mesures, les ambassadeurs et les coopérants européens inquiets de la survie des ONG se mobilisent pour trouver une issue favorable à cette crise.