Le nouveau président du Conseil Constitutionnel, Me Barthélémy Kéré a été installé le 11 février 2023. Après la prestation de serment, il a livré une allocution au cours de laquelle il a indiqué que la lutte pour la reconquête du territoire apparaît comme une légitimité indiscutable.
Par Daouda Kiekieta
Le contexte sécuritaire et humanitaire que vit le Burkina Faso ne laisse pas le Conseil Constitutionnel indifférent. Selon le nouveau président de cette institution, Me Barthélémy Kéré, la lutte pour la reconquête du territoire apparaît comme une légitimité indiscutable.
La mise en œuvre de cette légitimité au niveau du Conseil, poursuit-il, « apparaît dès lors comme une mission complexe et un défi, consistant à répondre aux droits et exigences des citoyens sans transformer la juridiction constitutionnelle en une juridiction de droit commun.»
Lors de son installation officielle, Me Barthélémy Kéré s’est félicité des dispositions légales permettant à tout citoyen de saisir directement cette institution.
« Cela est à l’honneur du Burkina Faso sans aucun doute», indique Me Kéré, souhaitant qu’une réflexion soit menée « pour que la démocratie rime fondamentalement et véritablement avec les intérêts du plus grand nombre» dans le contexte actuel du pays.
Pour le président du Conseil Constitutionnel, « il faut prendre en compte les droits et l’expression de tous les citoyens, y compris ceux qui sont chassés de leur terroir, privé tout simplement du droit à la vie, ou du minimum de droit à la santé et à l’éducation, et qui sont sauvagement malmenés par les affres du terrorisme.»
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