Le Niger a dénoncé par voie diplomatique, dans un communiqué, le 3 août 2023, tous ses accords de défense avec la France.
Par Nicolas Bazié
Tout va vite au Niger depuis le 26 juillet, date à laquelle les militaires sont arrivés au pouvoir en renversant le régime du président Mohamed Bazoum.
Quelques heures après avoir suspendu la diffusion des programmes de RFI et de France 24 dans le pays, les putschistes ont dénoncé par voie diplomatique, dans un communiqué, le 3 août 2023, tous les accords de défense avec la France.
Les militaires ont même décidé de mettre fin aux fonctions des ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Togo et au Nigeria.
Dans ledit communiqué, les tombeurs de Mohamed Bazoum annoncent une riposte «immédiate» en cas d’agression du Niger par un pays membre de la CEDEAO. Dans la foulée, les populations sont invitées à la vigilance après la levée du couvre-feu.
Dans la journée du jeudi 3 août, une délégation de la CEDEAO est arrivée au Niger pour demander une résolution « à l’amiable » de la crise qui prévaut dans le pays.
Pour la France, seules «les autorités nigériennes légitimes» peuvent dénoncer les accords militaires avec elle.
Le président du Nigeria, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, aurait demandé à cette délégation de « tout faire » pour garantir une résolution « à l’amiable ».
La situation est toujours tendue entre le Niger et la CEDEAO qui veut coûte que coûte le rétablissement de l’ordre constitutionnel avec Mohamed Bazoum au pouvoir.
Le général Tiani, nouvel homme fort du pays reste jusque-là droit dans ses bottes et n’entend visiblement pas bouger d’un iota. Et, il peut compter sur le soutien des pays comme le Burkina Faso, le Mali, l’Algérie.