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Ouagadougou : Le calvaire des usagers de la rue Liwaga (tronçon Petrofa Ouaga 2000-Cissin)

rue Liwaga Cissin Ouaga

La rue Liwaga qui jouxte le lycée Universalis de Ouagadougou, la capitale du Burkina, et relie le quartier Cissin à celui de Ouaga 2000, est pleine de crevasses depuis plusieurs années. Riverains et usagers de la route se plaignent et demandent l’aide des autorités pour sa réhabilitation.

Par Daouda Kiekieta

«La route du développement passe par le développement de la route » dit-on. Sur cette voie qui relie le quartier huppé de « Ouaga 2000 » à celui du quartier Cissin dans l’arrondissement 6 de la ville de Ouagadougou, le constat est triste : des nids de poules, des crevasses, une nuée de poussière, un bitume en dégradation avancée. C’est ce qui est donné à voir par endroits sur les 3 km de long de cette voie jadis bitumée, dénommée rue Liwaga.

En effet, par endroits, le bitume fait place à une voie de latérite rouge dégageant ainsi de la poussière à brouiller la vue au passage des motos et autres véhicules divers. C’est dans cette atmosphère que vivent quotidiennement les riverains de cette voie des quartiers de Song-Naaba, de Kouritenga, de la Cité Azimo et de Cissin.

rue Liwaga Cissin Ouaga
Des motocyclistes contournent une partie de la voie dégradée

Du fait de sa dégradation, la voie a perdu une bonne partie de son affluence, déplorent les commerçants dont les boutiques bordent ce tronçon.

C’est le cas de M. Boubacar Tiendrébéogo, vendeur de vêtements au bord de la voie depuis 2014. Il déclare ceci :  « Depuis la dégradation de la voie, les gens préfèrent la contourner. Cela nous fait perdre beaucoup de clients. Ce qui est pire, c’est que nous sommes exposés, tous les jours, à la poussière. On dirait que nous sommes sur une simple voie en latérite.» 

Idrissa Ouédraogo, quant à lui, est un usager de la route. Il habite le quartier de Boulmiougou et travaille à Ouaga 2000. Il dit être obligé d’emprunter cette voie compte tenu de la distance à parcourir.

A cause de la poussière, il dit s’être arrêté pour s’acheter des lunettes de protection, à côté d’un bâtiment abritant une représentation de services des Nations unies au Burkina située au bord de la voie.

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Boubacar Tiendrébéogo, vendeur de vêtements au bord de la voie

« C’est parce que je ne veux pas me faufiler devant les portes des gens que je roule sur cette voie. Sinon celle-ci n’est pas plus qu’une voie non bitumée. Je demande aux autorités d’agir. » dit-il. 

Des accidents à répétition

Les gros trous dans la chaussée et l’interruption de la voie, à certains endroits,  provoquent des d’accidents de circulation témoignent des riverains. « Presque toutes les semaines, il y a un accident ici » dit l’un d’eux en indiquant un petit pont au bitume dégradé.

A cette dégradation s’ajoute le manque d’éclairage. « Les lampadaires ne fonctionnent plus depuis quelques mois. A partir de 18h tout est sombre ici » déplore M. Bourhane Dipama, vendeur de quincaillerie. 

« Si je descends souvent tard, vers les 19h, je préfère contourner la voie pour éviter de me faire percuter par un véhicule.» affirme, pour sa part, M. Romaric Konsiembo, habitant de Gargin et travaillant à Cissin.

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Romaric Konsiembo, habitant de Gargin et travaillant à Cissin.

La mauvaise qualité de ce tronçon qui sépare le quartier de Song-Naaba de celui de Kouritenga a fait l’objet de plusieurs dénonciations de par le passé. 

En avril 2016, par exemple, un accident mortel avait provoqué la colère des riverains qui avaient érigé des barricades sur la voie. Les manifestants avaient dénoncé le manque de ralentisseurs pendant la construction de la voie. 

A la suite d’une inondation au quartier de Song-Naaba en 2008, qui avait causé plus de 500 sinistrés, les riverains avaient pointé du doigt le manque de caniveaux pendant la construction de la route.

Par la suite, des travaux de réhabilitation, lancés en 2018, avaient permis de construire, en partie seulement, des caniveaux le long de la voie. Jusque-là, ces travaux de réhabilitation peinent à s’achever laissant les usagers de cette voie dans un calvaire quotidien.

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