Shireen Abou Aqleh, correspondante palestinienne de la chaîne qatarienne, Al Jazeera, a été tuée le 11 mai 2022 par balle alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine, en Cisjordanie occupée par Israël.
Par Daouda Kiekieta
La native de Jérusalem, 51 ans, a été « ciblée » au niveau de la nuque alors qu’elle couvrait des affrontements dans le camp des réfugiés dans la ville de Jénine, a écrit l’Agence Anadolu.
La chaîne Al Jazeera a pointé dans un communiqué la responsabilité israélienne : « Dans ce qui est d’évidence un meurtre, en violation des lois et des normes internationales, les forces d’occupation israéliennes ont assassiné de sang-froid la correspondante d’Al Jazeera en Palestine, Shireen Abu Akleh, prise pour cible de tirs à balles réelles tôt ce matin ».
« Il convient de noter que la journaliste portait bien son casque de protection et son dossard avec la mention « Press » », a précisé l’Agence Anadolu.
De son côté, l’armée israélienne dans un communiqué, précise « qu’elle étudie la possibilité que les journalistes aient été touchés par des tirs palestiniens ».
Les États-Unis, la France et l’Union européenne ont appelé à une enquête « transparente » et « indépendante » pour clarifier au plus vite les circonstances du décès de la journaliste.
Née en 1971, Shireen Nasri Abou Aqleh avait d’abord poursuivi des études en architecture à l’Université des sciences et technologies de Jordanie, avant de changer de vocation et se spécialiser en journalisme écrit.
Elle a travaillé pour plusieurs sites tels que l’UNRWA (en français L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), la radio « Voix de Palestine » et la chaîne satellite d’Amman. Ensuite, la Fondation Moftah, Radio Monte Carlo.
En 1997, Abou Aqleh avait entamé sa carrière au sein de la télévision arabe Al Jazeera, depuis, elle est l’un des visages médiatiques les plus connus.
« J’ai choisi la presse pour être proche de l’être humain… Je n’oublierai jamais l’ampleur de la destruction…Ni le sentiment que la mort était parfois proche…Moi Shireen Abou Saleh », avait noté un jour, la journaliste palestinienne qui s’est éteinte aujourd’hui.