L’ancien Premier ministre ivoirien Pascal Affi N’Guessan a été désigné le 9 novembre 2024 candidat à la présidentielle d’octobre 2025. C’était lors d’un congrès à Yamoussoukro au cours duquel il a été réélu président du Front populaire ivoirien (FPI) face à un autre candidat, Pierre Dagbo Godé, avec 99,34% des voix des quelque 4 500 votants.
Par Gérard Guelbeogo
Le Front populaire ivoirien (FPI) a désigné l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan lors du congrès du parti. «C’est avec joie et gaieté mais aussi gravité que je serai votre candidat (…) celui du peuple de Côte d’Ivoire. Je porterai ses aspirations pour construire ensemble une Côte d’Ivoire toujours plus unie», a déclaré le candidat lors d’un discours.
«Ensemble, nous porterons un projet de rupture», a dit Pascal Affi N’Guessan, qui souhaite notamment instaurer une quatrième république, supprimer le Sénat et interdire le cumul des mandats. «J’ai la connaissance des réalités de ce pays», «j’ai l’expérience» et les Ivoiriens «me connaissent suffisamment», a-t-il indiqué à l’ Agence France presse (AFP).
Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre (2000-2003) sous le président Laurent Gbagbo (2000-2011) et candidat à la présidentielle de 2015, s’était opposé au troisième mandat de l’actuel président Alassane Ouattara en 2020.
Il avait alors annoncé la formation d’un pouvoir parallèle, le Conseil national de transition (CNT). Des tensions lors du scrutin avaient fait 85 morts. Objet d’enquêtes pour «complot contre l’autorité de l’Etat», «mouvement insurrectionnel», «assassinat» et «actes de terrorisme» avec un autre opposant, il avait passé deux mois en détention provisoire, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire, finalement levé.
L’année dernière, M. N’Guessan avait signé un accord de partenariat avec le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de Alassane Ouattara, et avait fait une alliance pour les élections locales.
Alassane Ouattara n’a pas encore annoncé s’il briguerait un quatrième mandat. «Il faut qu’il renonce pour ne pas plonger notre pays dans une autre crise», a affirmé Pascal Affi N’Guessan.
Le 8 novembre dernier, la période de révision de la liste électorale a été prolongée d’une semaine (jusqu’au 17 courant) après un nombre trop faible d’inscriptions de nouveaux électeurs.