Nous ne pouvons pas nous empêcher de revenir sur les «vérités» du capitaine Ibrahim Traoré à la tribune des Nations Unies à l’occasion de la 78è Assemblée Générale.
Par la Rédaction
Bassolma Bazié, son ministre d’État en charge de la Fonction publique, qui l’a représenté, a traduit en parole la pensée du Chef de l’État et celle du gouvernement de la Transition burkinabè.
Dans la forme et dans le fond, Libreinfo.net pense que ce grand oral a été une opportunité pour partager avec le reste du monde la nouvelle vision du pays des Hommes Intègres.
Désormais, les nouvelles autorités au pouvoir veulent discuter d’égal à égal avec les occidentaux qui, pendant longtemps, se sont comportés en territoire conquis.
Les donnes semblent avoir changées et les «esclaves d’hier» se sont affranchis regardant droit dans les yeux de leurs maîtres pour réclamer un partenariat gagnant-gagnant. Le ton a été dur, le verbe acrimonieux.
L’ancien SG de la Confédération générale des Travailleurs du Burkina (CGTB), Bassolma Bazié a retrouvé la verve de syndicaliste, et quoi qu’on dise, a tancé les Occidentaux.
Il a rappelé à Emmanuel Macron et à la «nébuleuse dite communauté internationale » que « nous peuples africains sommes foncièrement démocrates» et «ce que nous refusons», c’est moins donc la démocratie que les «pièges de la démocratie»
Ainsi, s’est-il écrié: «Oh liberté, quel crime n’a-t-on pas commis en ton nom !» en dénonçant le fait qu’il se trouve des «partisans de cette conception étriquée de la liberté pour justifier intellectuellement l’asservissement et la barbarie contre nos peuples en lutte pour leur dignité et leur souveraineté au nom d’un principe paradoxal de liberté qui, in fine assassine la liberté.»
Tout a été dit à la tribune des Nations Unies. Mais ce sur quoi, nous nous interrogeons à l’interne, entre nous ici au Burkina, c’est de savoir finalement dans quel régime sommes nous?
Dans quel type de régime sommes-nous maintenant? Où sommes-nous en transit vers quel type de régime? La démocratie sous les tropiques? La démocratie traditionnelle? La démocratie populaire? Le régime civilo-militaire sur fond de démocratie innovante?
Allons-nous renouer avec la démocratie électoraliste? De peur qu’on glisse dans l’imbroglio, ce sont des questions légitimes qu’il faut se poser dès à présent. Et auxquelles, il faut apporter des éléments de réponse.
Les juristes et les intellectuels pointus qui ne boivent plus leur «petit lait»à la politique française peuvent être associés à la réflexion.
Les autorités actuelles doivent ouvrir le débat, tracer le sillon, indiquer la voie et dans le cas contraire, permettre aux forces vives de faire des propositions.
Le plus tôt possible serait le mieux. C’est ce que Libreinfo.net pense.