Le plan 2024 d’assistance humanitaire, au profit des personnes déplacées internes et des personnes non déplacées vulnérables au Burkina Faso, va toucher 3 548 380 bénéficiaires.
Par Nicolas Bazié
En conclave le 27 février 2024, les autorités burkinabè et leurs partenaires ont mis sur la table de discussion, le plan 2024 d’assistance humanitaire du gouvernement.
C’est une session extraordinaire qui a regroupé les membres statutaires du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), venus des niveaux centraux et déconcentrés. Il s’agit, plus spécifiquement, de mieux discuter des défis et d’enrichir les leçons pertinentes dans le but de renforcer les progrès dans la mise en œuvre des interventions sur le terrain.
À cette session, la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé a fait savoir que le Plan national de réponse humanitaire va contribuer au renforcement de la prise en charge des Personnes déplacées internes et de personnes non déplacées vulnérables et touchera 3 548 380 bénéficiaires. Et ce, avec un plan prévisionnel 2024 de plus de 95 milliards FCFA.
Cependant, jusqu’à présent, si certains déplacés internes bénéficient d’une aide humanitaire et d’autres sont répartis dans leurs contrées, c’est bien parce que «de braves hommes» veillent à cela, a fait noter la ministre Somé : il s’agit des forces de défense et de sécurité (FDS).
« Grâce aux efforts de ces braves et intrépides combattants, de nombreuses localités jadis occupées par des groupes armés terroristes, sont libérées, permettant le retour progressif des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités d’origine, dont le nombre dépasse aujourd’hui 436 541 », reconnaît la ministre.
Pour Mme Somé, « le nouveau plan » devrait permettre « d’opérer un changement qualitatif durable des conditions de vie des Personnes déplacées internes et des communautés d’accueil ».
Pour y arriver, elle invite l’ensemble des acteurs « à renforcer la synergie d’actions » afin de « relever les nombreux défis qui se présentent ».
Le message semble bien passé chez le Coordonnateur-résident du Système des Nations unies au Burkina, Alain Akpadji. À l’en croire, « les partenaires ont pu apporter au cours de l’année 2023, une assistance humanitaire d’urgence à 2,9 millions de personnes sur 3,1 millions de personnes que nous avions ciblées pour l’année. L’insuffisance de financement a été l’une des principales difficultés rencontrées au cours de l’année 2023 ».
Mais, ils entendent redoubler d’effort cette année : « La communauté humanitaire s’engage en 2024 à apporter, dit-il, une assistance humanitaire d’urgence, prioritairement à 3,8 millions de personnes sur 6,3 millions de personnes qui en ont besoin. Il s’agit, principalement, des personnes déplacées internes et des populations vulnérables, y compris les communautés hôtes. Le financement requis s’élève à 935 millions de dollars (plus de 465 milliards FCFA ».
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