Les populations de la Tapoa, dans la région de l’Est du Burkina, appellent à une intervention militaire pour sauver la zone des griffes des groupes armés terroristes. Cet appel au secours a été lancé le 16 février 2023 au cours d’une conférence de presse.
Par Coulidiati Soanguipali, correspondant dans le Gourma
La situation sécuritaire dans la province de la Tapoa est devenue intenable clament les forces vives de cette localité qui appellent les autorités à se pencher sur la question.
Sur les huit communes que compte la Provence de la Tapoa, c’est seulement à Diapaga, Kantchari et Partiaga qu’il y a encore l’administration publique, disent-elles. Les cinq autres communes sont sous contrôle terroriste.
Les dernières semaines n’ont pas été faciles pour les populations de la province selon M. Koandjoa Yonli, Président provincial des organisations de la société civile qui a déclaré que plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées par des hommes armés non identifiés.
« Ces hommes armés s’en prennent aux vies des populations et les obligent à quitter leurs villages pour d’autres lieux» ajoute M. Yonli.
Les populations disent souffrir de la fermeture des centres de santé, de l’impossibilité d’évacuation sanitaire, du nombre croissant des personnes déplacées internes qui était de 13 842 à la date du 31 décembre 2022 selon le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR).
Il y a également la prise en charge humanitaire insatisfaisante des déplacés internes, l’interdiction par les terroristes d’entrée et de sortie des véhicules, les vols de bétail, des céréales ainsi que les enlèvements.
Les forces vives de la Tapoa souhaitent voir la libération de la province, le retour du personnel de l’administration publique et le retour de tous les réseaux téléphoniques.
La région de l’Est tout comme d’autres régions du pays est régulièrement menacée par les groupes armés terroristes qui ont contraint des milliers de personnes à fuir leurs zones d’origines.
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