Dans une déclaration, vendredi 28 janvier, l’Union des jeunes Avocats du Burkina (UJA-B) a dénoncé la prise du pouvoir de l’armée par la force. Elle a invité les militaires au pouvoir à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel normal dans les meilleurs délais.
Par Tatiana Kaboré
La prise du pouvoir par l’armée le 24 janvier 2022 par l’armée préoccupe toutes les organisations au Burkina. En effet, l’Union des Jeunes Avocats du Burkina (UJA-B) dit avoir été « témoin de la déclaration de prise de pouvoir faite à la télévision nationale par un groupe de militaires, réunis au sein du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR)« .
Reconnaissant que l’insécurité prenait de l’ampleur au point d’être une menace pour la survie de la Nation burkinabè depuis quelques années, l’UJA-B estime que la Loi fondamentale du Burkina « n’admet pas la dévolution du pouvoir par la force ou la violence« .
Par conséquent, l’UJA-B, « fidèle à sa mission de défense des droits et libertés fondamentaux et soucieuse du respect des exigences de l’État de droit, condamne par principe toutes formes de prise du pouvoir par la force« .
En outre, l’Union des jeunes Avocats du Burkina a appelé les nouvelles autorités à œuvrer au retour à un ordre constitutionnel normal dans les meilleurs délais. Aussi, elle a invité les militaires au pouvoir à respecter, protéger et garantir les droits humains conformément aux engagements internationaux de l’Etat burkinabè, avec un égard particulier pour les personnes déplacées internes et les populations vivant dans les zones à forte influence terroriste.
En somme l’UJA-B les a invité à se référer à la justice pour le cas des personnes détenues, à défaut, de procéder à leur libération sans conditions.
A la Communauté internationale et les organisations régionales africaines, l’Union des jeunes Avocats du Burkina a indiqué que « leur mission principale est d’œuvrer au bien-être des populations et que toutes décisions envisagées doivent impérativement tenir compte de l’intérêt supérieur des peuples« .