Le ministre délégué en charge des Ressources animales, Dr Amadou Dicko a procédé, ce 21 mai 2024, à Ouagadougou, au lancement du projet de développement intégré des chaînes de valeur maïs, soja, volaille, poisson et de résilience (PIMSAR), et du projet 2 du programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS-BF).
Par Nicolas Bazié
75 milliards de FCFA, c’est le coût global des deux projets. Leurs objectifs, développer les chaînes de valeur maïs, riz, soja, sorgho, blé, igname, patate douce, pomme de terre, volaille, poisson.
Les projets PIMSAR et P2-P2RS-BF, selon le ministre délégué en charge des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, permettront d’aménager, également, « des milliers d’hectares en maîtrise totale ou partielle d’eau pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la résilience des communautés vulnérables et soutenir les agriculteurs pour accroître la production agricole.»

Ils toucheront directement, d’après le ministre délégué, environ 155 000 ménages agricoles, 986 746 bénéficiaires indirects, tous constitués d’au moins 50% de femmes et de jeunes et environ 7500 Personnes déplacées internes (PDI).
« Le PIMSAR et le P2-P2RS sont donc des instruments d’opérationnalisation du Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) du gouvernement de la Transition et de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025», fait-il noter.
Le PIMSAR, par exemple, est financé par l’État burkinabè, la Banque africaine de développement (BAD) et les bénéficiaires à hauteur de 35,82 milliards de FCFA (27 milliards pour la BAD, ndlr).
Il couvre 4 régions du pays à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre Ouest, le Centre et les Hauts Bassins pour une période de 5 ans (2023-2027).
Quant au projet P2-P2RS, il est financé à hauteur de 35 milliards de F CFA par le Groupe de la Banque africaine de développement sur un coût total de 39,22 milliards de FCFA.
Selon Daniel Ndoye, responsable pays de la BAD au Burkina Faso, ce projet interviendra dans 33 communes réparties dans 6 régions, « et développera uniquement des infrastructures directement gérables par les communautés».

Il va toucher d’après lui, 125 000 bénéficiaires directs dont au moins 50% de femmes en majorité cheffes de ménage, ainsi que 750 000 bénéficiaires indirects.
À l’en croire, la mise en œuvre du P2-P2RS et du PIMSAR permettra d’accroître significativement la production agricole, animale et halieutique, d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des emplois, et de renforcer la résilience des populations.
« Le soutien apporté à ces deux projets témoigne de la disponibilité de la Banque africaine de développement à renforcer ses interventions au profit du secteur agro-pastoral au Burkina Faso, surtout au moment où le pays est résolument engagé dans la mise en œuvre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025», soutient Daniel Ndoye.
Pour le coordonnateur du P2-P2RS, Seydina Oumar Traoré, c’est une occasion offerte afin d’œuvrer pour l’atteinte des objectifs de « l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ».

Il fait savoir que « pour bénéficier des fruits tant espérés de ces projets, il est nécessaire pour nous producteurs, de travailler pour une gestion vertueuse des investissements qui seront réalisés à notre profit par les projets».
Lisant le discours du président de la Chambre nationale de l’agriculture du Burkina Faso, le coordonnateur Oumar Traoré a réaffirmé la disponibilité du monde rural à investir «sans réserve» dans l’atteinte des objectifs des deux projets.