À l’audience du 8 novembre 2023, concernant le procès charbon fin, Me Prosper Farama, avocat du REN-LAC dans le dossier, dit retenir des experts judiciaires que la quantité d’or retrouvée dans le charbon fin n’est pas due ni à un accident, ni à un problème technique mais l’hypothèse d’une action intentionnelle de l’homme.
Par Nicolas Bazié
Le tribunal a accordé beaucoup de temps à toutes les parties pour qu’elles interrogent suffisamment les experts judiciaires sur le contenu de leur rapport d’expertise, afin de comprendre les moindres détails. C’est le cas notamment de Me Prosper Farama, avocat du Réseau national de lutte anti corruption (REN-LAC) constitué partie civile dans le procès.
Les experts judiciaires l’ont clairement dit à la barre d’après lui : la quantité d’or retrouvée dans ce qui est considéré comme du charbon fin n’est pas due à un problème technique encore moins un accident. Ils ont admis l’hypothèse que cela ne peut être qu’une action intentionnelle de l’homme .
Selon Me Farama, les experts ont aussi reconnu que même si problème technique il y avait dans le circuit de traitement, cela ne pouvait en aucune manière expliquer le taux d’or retrouvé dans les résidus.
Des résidus que certaines sociétés minières n’exportent d’ailleurs pas, car estimant qu’il n’y a pas assez d’or, expliquent les experts judiciaires Moussa Gomina et Joël Ilboudo.
«Rappelez-vous bien, on a retrouvé dans les résidus d’Éssakane une quantité d’or 13 fois plus élevée que le taux qui a été déclaré par la société. Au lieu de 63g/tonne, on y a retrouvé 765g/tonne», a fait savoir Me Prosper Farama qui s’interroge : Est-ce qu’on devrait trouvé autant de quantité d’or dans du charbon fin ? L’avocat lui-même répond par la négative.
L’audience reprend ce 9 novembre dans quelques heures. Les deux experts judiciaires doivent donner leur avis sur l’autre rapport d’expertise présenté par Pr Arsène Yonli.