À 48 heures de la tenue des élections présidentielle et législatives au Burkina Faso, les populations de la région de l’Est qui subissent depuis 2017 des attaques terroristes, expriment ce qu’elles attendent du nouveau président qui sera élu. La question sécuritaire reste au centre de leur préoccupation.
Par Soanguipali Coulidiati,correspondant Kompienga
Les questions sécuritaire et humanitaire sont au centre des préoccupations des populations de la région de l’Est, en proie à l’insécurité. Elles implorent les différents candidats à la présidentielle, surtout celui qui sera élu, à se penser sur leur situation.
Pour kisbila Ouanté est un ressortissant de Nakiembouri, un hameau de culture du village de Nagré, commune de Fada N’Gourma. Suite l’insécurité dans sa localité, il s’est réfugié Fada N’Gourma depuis treize mois.
Pour lui, l’élection du nouveau président est un espoir pour le retour de la paix dans le pays. Il a dit fonder son espoir sur le président qui sera élu à l’issue de la présidentielle du 22 novembre 2020.
Car la vie de déplacé est une vie de souffrance aux plans économique, social et psychologique: « Vivre en ville en tant que cultivateur qui pouvait récolter plusieurs tonnes de coton, plusieurs sacs de sésame et de maïs est insupportable » se lamente-t-il. C’est pourquoi, il exhorte le futur président à tout mettre en oeuvre pour que la paix revienne au Pays.
Adjima Thiombiano lui, est un habitant de la ville de Fada N’Gourma âgé de plus de 80 ans. Il a accueilli plusieurs déplacés internes chez lui au secteur n°1 de la ville. Il s’est dit confiant quant au retour de la paix au Burkina Faso. Une confiance qu’il place sur le futur président qui fera de la question de l’insécurité, la première priorité de son gouvernement.
Le corps enseignant qui a aussi payé un lourd tribu des attaques terroristes souhaite des mesures fortes pour rétablir la sécurité dans tout le pays. Hahandou Lankoandé est un enseignant de l’école primaire publique de Pempiguidou dans la commune de Yamba, redéployé dans une autre école pour raison d’insécurité.
Pour lui, le président qui sera élu après l’élection présidentielle du 22 novembre 2020 doit inscrire l’insécurité comme le premier défi à relever pour que la paix revienne au Burkina. Il propose une sensibilisation des populations afin d’accompagner les forces de défense et de sécurité par la dénonciation et le renseignement. Car, c’est au sein des populations que vivent les complices des terroristes.
Autre attente de l’enseignant, c’est le maillage sécuritaire du pays afin qu’il y ait la présence des forces de défense et de sécurité dans toutes les communes du pays.