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Région du Centre Ouest : L’ONG AGRA sensibilise les producteurs sur la gestion environnementale et sociale

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L’ONG Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) a formé une centaine d’agriculteurs des villages et secteurs des communes de Réo et Dassa dans le Sanguié, les lundi et mardi derniers. Ces échanges ont porté sur la préservation de l’environnement. Du matériel agricole a été, à cette occasion, offert aux agriculteurs des deux communes.

Par Jérôme Bazié

L’ONG Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) accompagne de nombreux producteurs dans plusieurs régions du Burkina Faso dont celle du Centre-Ouest dans le renforcement de leurs capacités, l’acquisition de matériels et outils agricoles ainsi que la recherche de partenariat et de marché.

C’est dans ce cadre que AGRA était à Réo et à Dassa commune de la province du Sanguié. Ces deux sessions de formation ont porté sur l’impact de l’activité agricole sur l’homme et son environnement comme la pollution de l’eau, des sols et l’air. Il était également question de la santé et de la sécurité des travailleurs et des populations riveraines ainsi que la prévention des conflits et la gestion des plaintes.

« Cette formation nous a permis de comprendre tous les enjeux liés à l’utilisation des pesticides, à la dégradation de l’environnement, à la pollution de l’air, de la terre et autres. Pour la résolution des éventuelles plaintes, un comité de cinq de personnes a été mis en place pour statuer sur celles-ci », a fait savoir Eugène Bamouni, porte-parole des agriculteurs.

Selon les bénéficiaires de cette formation, ces nouvelles pratiques dans l’agriculture seront partagées avec d’autres acteurs du monde paysan.

« Nous allons être des relais auprès des autres producteurs et ensemble nous allons mettre cela en pratique. Reconnaissons que lorsque tu es dans une vieille pratique et qu’un changement doit s’opérer cela n’est pas toujours facile. Mais au regard des bienfaits de cette nouvelle approche dans l’agriculture, il est plus que nécessaire pour nous d’abandonner nos anciennes pratiques surtout avec le changement climatique. Ainsi, chacun doit améliorer ces pratiques culturales pour augmenter ses rendements sans dégrader le sol, l’environnement et la santé des uns et des autres par l’utilisation des pesticides et autres qui sont un poison pour l’homme et son environnement », soutient le porte-parole qui affirme que la fumure organique est la meilleure réponse pour les producteurs dans le cadre d’une production quantitative et qualitative tout en préservant le cadre de vie de la population paysanne.

Chacune des formations s’est déroulée en deux volets. Une phase théorique et une phase pratique. Les participants ont pu être confrontés à des faits réels sur les conséquences de l’utilisation des pesticides. Aussi ont-ils constaté les avantages de la fumure organique sur la production contrairement à d’autres produits chimiques.

Les participants ont émis le souhait que cette ONG prenne ses racines dans le Centre-Ouest pour permettre à d’autres localités de profiter des fruits de cette pratique.

Les formations données aux producteurs sont essentiellement axées sur des sensibilisations à travers des ateliers, des émissions radios et d’autres canaux de communication.

Ces rencontres consistent à montrer aux différents acteurs bénéficiaires de l’appui de l’ONG AGRA comment s’y prendre pour éviter les impacts négatifs de leurs activités sur l’environnement. En plus de la prévention, il a été enseigné aux agriculteurs comment faire face à une situation de risque environnemental pour limiter les dégâts comme la pollution des eaux qui peut être la résultante de l’utilisation des produits chimiques.

« Nous avons choisi de faire ces formations en lien avec l’environnement parce que c’est la base pour une agriculture durable et rentable. Si l’environnement, les sols et les eaux sont dégradés ou souillés c’est dire que la production n’a pas d’avenir. Dans la région du Centre-Ouest, AGRA intervient dans les communes de Réo, Dassa, Kordié et à Pella’’, renchérit Joachim Daïla, formateur en sauvegarde environnementale.

Ce projet intervient dans plusieurs domaines comme l’agriculture, la culture maraichère, l’élevage et bien d’autres. Dans ses zones d’interventions, en plus des formations, AGRA finance les acteurs selon leur besoin et offre également du matériel.

L’ONG souhaite que ces connaissances acquises permettent aux populations d’améliorer leurs conditions de vie.

« Après la formation, nous voulons que les populations prennent en compte les axes de développement durable c’est-à-dire l’environnement, l’aspect social et créer des richesses. Nous avons bon espoir que ces paramètres seront pris en compte parce que ça y va de la survie des populations paysannes elles-mêmes. Et la bonne utilisation de l’outil de gestion environnementale et sociale partagé lors de la formation leur permettra d’y parvenir », précise Joachim Daïla.

Pour prévenir les éventuels conflits, AGRA a mis en place un comité de gestion des crises composé de personnes ressources locales qui veilleront à la prévention et au règlement des plaintes entre les producteurs en cas de problème.

Ce bureau est un lien entre l’ONG et les producteurs dans la mise en œuvre des différents projets qui bénéficient de l’accompagnement de AGRA qui, par ailleurs, a un autre mécanisme pour guider les producteurs dans la mise en œuvre de leurs activités.

Lire aussi: Province du Tuy : AGRA forme les producteurs sur les risques environnementaux et sociaux 

www.libreinfo.net

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