L’Union africaine a appelé, ce 30 janvier 2024, les chefs d’Etat membres de la CEDEAO à intensifier le dialogue avec le Burkina, le Mali et le Niger qui ont simultanément annoncé leur retrait de l’institution sous-régionale.
Par Nicolas Bazié
Le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO est une décision que l’Union africaine (UA) dit regretter «profondément».
C’est du moins ce que le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, laisse croire, tout engageant « les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre le leadership de la CEDEAO et les trois pays».
Dans un communiqué rendu public ce 30 janvier, Moussa Mahamat dit appeler « à la conjugaison de tous les efforts pour que l’Unité irremplaçable de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée ».
Disposer à travailler pour qu’une issue favorable soit trouvée, le président Mahamat a « exprimé l’entière disponibilité de la Commission de l’Union Africaine pour apporter tout le concours en son pouvoir pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent ».
Le dimanche 28 janvier 2024, à la surprise générale de tous, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous membres de l’AES ont annoncé leur retrait sans délai de la CEDEAO qu’ils ont contribué à créer il y a plus de 40 ans, en 1975.
Dans le communiqué conjoint de retrait, les trois pays ont dénoncé l’attitude de la CEDEAO qui selon eux, s’est éloignée de ses idéaux. Ils ont aussi affirmé que la CEDEAO ne leur a pas porté assistance, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
La CEDEAO qui a immédiatement réagi à la suite du communiqué conjoint, déclarant ne pas avoir une notification formelle faisant cas du retrait des trois pays.
Le lendemain 29 janvier, visiblement bien décidées, les autorités maliennes, burkinabè et nigériennes ont respectivement formulé des notifications formelles adressées à la CEDEAO.
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