En marge du cinquantenaire du Fespaco, des actes en hommage au Président Thomas Sankara sont observés toute la semaine dans la capitale burkinabè. L’un des actes forts sera sans doute la découverte de la statue de celui qu’on appelle « le ché africain ». Ce samedi 02 mars 2019, le Comité international pour le mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) va faire dévoiler la statue du père de la révolution burkinabè ainsi que les bustes de ses douze apôtres d’infortunes, tous tombés dans l’après midi du 15 octobre 1987 au Conseil de l’entente. C’est sur ce site d’ailleurs que la cérémonie aura lieu le 2 mars 2019. L’érection de cette statue s’inscrit dans le cadre du Mémorial Thomas Sankara, un gigantesque projet qui est en cours et qui verra le jour dans cette mythique enceinte du Conseil de l’Entente, cet endroit qui était privilégié par le Président Sankara. La cérémonie d’hommage sera un moment d’intenses émotions qui connaitra la présence de trois chefs d’États. Il s’agit de l’ancien Président du Ghana, John Jerry Rawlings, ami révolutionnaire de Sankara et parrain de la cérémonie, du Président rwandais Paul Kagamé dont le pays est l’invité d’honneur du FESPACO, et bien entendu du Président Roch Marc Christian Kaboré dont le gouvernement est résolument engagé aux côté des acteurs de la société civile dans le cadre de ce projet de Mémorial pour la restauration de la mémoire, de l’œuvre et des idées de Thom Sank. Le Président Paul Kagamé est considéré comme l’incarnation de l’idéal Sankara, adulé par beaucoup de jeunes et surtout burkinabè pour le modèle du développement rwandais. L’homme mince de Kigali dont le pays s’apprête à développer une industrie spatiale par le lancement cette semaine même du satellite « Icyerekezo » traduit par « Vision » pour offrir l’internet haut débit aux écoles, préside un pays qui force l’admiration pour ses efforts de développement qui tire sa source dans les idées de Sankara. Abdoul Karim Sango, le Ministre burkinabè de la culture déclarait dans un récit en 2018 de retour du Rwanda « Pour un Burkinabè, on est fier de noter que Thomas Sankara et le peuple burkinabè sont une source d’inspiration pour les Rwandais. Mais je dirais plutôt que c’est Thomas Sankara la principale source d’inspiration ! ». C’est donc un hommage mérité qui sera une fois de plus rendu au Capitaine Thomas Sankara en marge du cinquantenaire du Fespaco, ce festival de cinéma qu’il a énormément contribué à fixer et à révolutionner.
Albert Nagréogo
Libreinfo.net