L’Association LYDIE a organisé, le 25 mars 2025 à Ouagadougou, une session de formation au profit d’une trentaine de points focaux et du personnel enseignant, issue de cinq établissements scolaires, sur la santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire.
Par Nicolas Bazié
La formation a consisté à renforcer leurs aptitudes à aborder des thématiques telles que la santé menstruelle, la prévention des grossesses précoces et non désirées, la question des infections sexuellement transmissibles et du VIH/Sida avec les élèves. Les bénéficiaires de la formation sont des points focaux et du personnel enseignant.

L’Association LYDIE a jugé utile de les réunir autour d’une même table pour échanger sur ces questions majeures, liées à la santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire.
Il s’agit de faire connaître à ces acteurs éducatifs les différents problèmes et besoins des jeunes en santé sexuelle et reproductive avec des statistiques si possible ; les facteurs favorisant la survenue des problèmes de santé sexuelle et reproductive en milieu scolaire ; les rôles et responsabilités des enseignants dans la prévention et la prise en charge des problèmes de santé sexuelle et reproductive des élèves ; etc.
Pour que les participants repartent dans leurs établissements avec le sentiment d’avoir été bien outillés, l’Association LYDIE a axé la méthodologie de la formation sur des communications suivies d’échanges, des travaux de groupe et plénières et des partages d’expériences.
Les participants sont issus de plusieurs établissements de la région du Centre, notamment Ouagadougou. Ce sont les Lycée municipal Bambata, Lycée privé mixte Wendy Yam, Lycée Marien N’Gouabi, Lycée Maneguetaaba Filles de Saaba, Lycée communal de Bogodogo.
9 000 élèves touchés …
En un an, c’est-à-dire sur la période 2023-2024, l’association a mené des campagnes de sensibilisation dans plusieurs établissements scolaires, touchant dans la foulée plus de 9 000 élèves. C’est ce que le coordonnateur de l’Association LYDIE, Yempabou Namoano, a fait savoir en affirmant que la structure passe également par les parents, le personnel enseignant, pour toucher plus d’élèves.

En 2024, ce sont environ 300 parents d’élèves qui ont été outillés, selon M. Namoano qui invite les participants de la présente formation à participer activement aux échanges.
Cette session de renforcement des capacités entre dans le cadre d’un projet dénommé « Protection des enfants vulnérables et de promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou ».

Financé par l’ONG suédoise ERIKS Development Partner, le projet a débuté en janvier 2023 et prendra fin en décembre 2025. Ses cibles dudit sont les enfants en conflit avec la loi et les élèves dans les établissements scolaires.
Paul Kambou, chargé de suivi de la qualité des projets et programmes Afrique de l’ouest au sein de l’ONG ERIKS, a bien voulu connaître les vécus des enseignants en matière de santé sexuelle et reproductive, les difficultés auxquelles ils font face. « Nous sommes là principalement pour accompagner, écouter et surtout aussi tirer des enseignements», fait-il savoir.

L’ONG suédoise, par la voix de M. Kambou, attend des acteurs de la vie scolaire la capacité d’avoir une ouverture envers les élèves, l’objectif étant que ces derniers puissent se confier à leurs enseignants sur les questions de santé sexuelle. L’autre attente est que les acteurs éducatifs puissent partager les connaissances acquises avec leurs collègues qui n’ont pas encore bénéficié d’une formation pareille.
C’est depuis 2017 que l’Association LYDIE et l’ONG ERIKS Development Partner entretiennent une collaboration visant à protéger les enfants au Burkina à travers des actions axées sur la promotion des droits des enfants, la lutte contre la consommation des drogues et la promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves en milieu scolaire. Et la mission de l’Association LYDIE est d’adapter des réponses et des solutions appropriées aux besoins des personnes démunies.