Des maisons d’édition ont profité de la Semaine nationale de la culture (SNC), pour exposer des œuvres littéraires. Le 3 mai 2023, un reporter de Libreinfo.net est allé faire le constat sur le site d’exposition, logé dans l’enceinte de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo Dioulasso.
Par Nicolas Bazié, envoyé spécial
À l’entrée de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo Dioulasso, plusieurs personnes passent devant des gendarmes, se font fouiller et se dirigent à l’intérieur.
« Vous voudriez aller à quel niveau monsieur ?» me demande un gendarme. « Je voudrais visiter le site d’exposition des œuvres littéraires» ai-je répondu.
Une fois à l’intérieur, je vois des stands alignés. Sur les tables, jonchent des centaines de livres avec des titres qui donnent l’envie de lire. C’est le cas notamment de: « La légalité de l’intervention militaire française au Mali» de Djiby Sow que j’ai vu dans le stand de Inès Kondé ou « La tragédie de l’or» écrit par Hamidou Zonga, un journaliste écrivain.

Inès Kondé, originaire de Bobo Dioulasso présente les livres édités par l’Harmattan International de Paris. Sur sa table, sont exposées des œuvres qui traitent de domaines différents. Parmi celles-ci, il y a les œuvres d’écrivains burkinabè comme: « Il était une fois aux Feuillantines» de Joseph Bakhita Sanou qui parle de l’histoire d’une famille burkinabè.
« Nous avons des documents d’entreprenariat, de psychologie, de Droit, d’Economie, d’entreprises et ONG, de Sociologie, de Communication, de Journalisme » m’explique Mlle Kondé qui ajoute qu’il y a des documents qui permettent d’apprendre quelques langues dont le Fulfuldé, le Éwé (une langue parlée au Togo, ndlr), le Bété, une langue parlée en terre ivoirienne.

Sans oublier les livres qui parlent de la culture Dagara (une communauté, située dans le Sud-Ouest du Burkina, ndlr) ou Moaga (l’ethnie majoritaire au Burkina ) entre autres.
L’objectif en venant exposer ces œuvres à l’occasion de la Semaine nationale de la culture indique Inès Kondé, « c’est de montrer ce que nous avons comme produits aux festivaliers avec des prix abordables».
Son voisin Ali Ouattara, lui aussi originaire de Bobo Dioulasso a exposé des livres édités par Mercury. Sous ce stand, se trouvent des documents sur le développement personnel, la Santé, le Management, la Comptabilité, le Marketing.

Il propose aussi certains romans comme : «Le plaidoyer pour l’État» de Soungalo Apollinaire Ouattara, un ancien président de l’Assemblée nationale du Burkina, sous le président Blaise Compaoré (chassé en octobre 2014 par une insurrection populaire, ndlr).
Hamidou Zonga est venu de Ouagadougou, la capitale du pays. Il est de la maison d’édition Zontibo. Pour la première fois, il participe à la SNC. C’est lui qui a écrit : « Foubée ou la croisade des femmes», «Cryptomonnaies, devenir riche maintenant ou demeurer pauvre à jamais», « La tragédie de l’or». Il faut ajouter « Le spectacle du mensonge » qui traite de la question du foncier au Burkina Faso, un sujet d’actualité.

Sa participation à cette manifestation culturelle comme le dit lui-même est « une expérience inédite. Cela permet d’expérimenter le terrain, de communier avec notre public et de rencontrer nos lecteurs.» C’est une occasion, poursuit-il, d’enrichir son carnet d’adresse avec des contacts de partenaires.
Sonia Sanou que j’ai accostée dit venir juste visiter les stands d’exposition. Néanmoins, elle apprécie l’initiative qui permet selon elle, de se procurer facilement d’un livre surtout sur la culture.
Les exposants avec qui j’ai discuté affirment que le marché est morose pour le moment, mais espèrent que les choses iront bon train d’ici la fin de la SNC prévue le 6 mai prochain.