Par Siébou Kansié
On parlera d’un score à la soviétique si c’était un scrutin présidentiel, tellement les choses sont allées d’elles-mêmes. Les Chefs d’Etat du G5 Sahel ont cautionné la présence des soldats français au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
C’est Emmanuel Macron, qui l’a exprimé avec enthousiasme, comme pour dire que son objectif a été atteint. « Les chefs d’État ont exprimé le souhait de poursuivre l’engagement militaire au Sahel » s’est-il réjoui ; avant d’ajouter que « 220 militaires seront envoyés en renfort à la force Barkhane » dont l’effectif est plus de 4000 hommes.
Quant au président en exercice du G5 Sahel, le président burkinabè Roch Kaboré, lui, dira « Ce que nous avons retenu, c’est qu’il nous faut des résultats probants, rapides, parce que nous jouons tous la crédibilité de chaque pays, ici présent et la crédibilité de la coalition de façon générale. »
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Rappelons qu’à l’annonce de l’invitation de Pau par le président Macron, le président Roch Kaboré avait réagi en disant qu’il ira à Pau, et d’homme à homme, ils se diront les vérités. Et cette vérité, s’il y en pas d’autre, c’est le OUI à »l’humanité » pour le maintien de la force Barkhane, très contestée par la jeunesse.
Et comme si le président Macron avait lu les failles sur ses homologues du G5 Sahel, et pour ne plus avoir à convoqué qui que ce soit à Pau, il s’est voulu un peu plus ferme: « A chaque fois qu’un État demandera à la France de partir, nous quitterons » a-t-il déclaré.
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