Réunis le 30 juin à Nouakchott en Mauritanie, les présidents des pays membres du G5 Sahel ont plaidé pour un engagement militaire accru de la Communauté internationale dans la lutte globale contre le terrorisme au Sahel. C’est du moins, ce qui ressort d’un communiqué final rendu public et Libreinfo.net a obtenu copie.
Par la Rédaction
Convoqué pour faire le point des engagements pris lors du sommet tenu le 13 janvier dernier à Pau (France), le conclave de Nouakchott s’est intéressé à l’analyse du contexte sur les plans sécuritaire, administratif, économique, et socio-politique des pays membres du G5 Sahel.
C’est ainsi que, inspirés par les réalités actuelles du contexte sécuritaire, les chefs d’Etat ont exprimé leur encouragement à l’endroit des pays développés à contribuer au renforcement des capacités matérielles et techniques leurs armées nationales. Ces pays développés sont alors invités à « poursuivre » et à « renforcer l’appui en équipements » aux forces armées de leurs partenaires du G5 Sahel. Mieux, ces derniers disent encourager « l’élargissement et la diversification des activités de soutien de tous les partenaires à tous les pays membres du G5 Sahel, y compris en matière de formation, en fonction des besoins et spécificités de chacun. »
Au-delà, les dirigeants des pays membres du G5 Sahel ont appelé à l’accroissement des affectifs des forces armées étrangères en appui à la force conjointe qu’ils ont mise en place. En effet, il ressort de leur communiqué qu’ils plaident « pour un engagement militaire accru de la Communauté internationale dans la lutte globale contre le terrorisme au Sahel. » Du reste, leur conviction semble établie que la force conjointe du G5 Sahel doit s’inscrire dans une « perspective de long terme dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
Déjà, ils ont exprimé leur reconnaissance à l’endroit du Secrétaire général de l’ONU qui, selon eux, a fait des « propositions » non seulement pour le renforcement du G5 Sahel, mais aussi « pour un financement pérenne de la Force, ainsi que l’octroi d’un mandat sous le Chapitre VII de la charte des Nations-Unies. »
En attendant les suites de ces propositions qui tendent à engager la communauté internationale à leurs côtés, les chefs d’Etat ont souligné le besoin d’intensification du combat sur tous les fronts des forces nationales et internationales contre les groupes terroristes et ont appelé à la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route de Pau et du plan d’action de la force conjointe du G5 Sahel.
A noter qu’en plus des présidents tchadien, malien, nigérien, burkinabè et mauritanien, le président français ainsi que le président du gouvernement du Royaume d’Espagne, le président de la Commission de l’Union africaine et la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont pris part à ce sommet de Nouakchott. Par visioconférence, la Chancelière d’Allemagne, le président du Conseil des ministres d’Italie, le Secrétaire général de l’ONU, et le président du Conseil européen, ont également contribué à l’animation de ce sommet.