La soirée gala de la 3e édition des Stylos d’Or Awards scolaire et universitaire a eu lieu le samedi 21 décembre 2024 à Ouagadougou. Cet événement récompense les élèves filles qui se sont distinguées par leurs excellentes performances au baccalauréat, session 2024, dans les séries D et C. Cette année, c’est Madina Baya de la série C, qui a été sacrée lauréate avec une moyenne de 16,85/20.
L’Association Santé Éducation du Burkina Faso a relevé le défi ce samedi 21 décembre 2024 en organisant avec succès cette 3e édition des Stylos d’Or.
L’événement a mis à l’honneur 40 jeunes filles issues de différentes provinces du pays, récompensées pour leurs résultats exceptionnels dans les séries scientifiques D et C. Cette soirée de gala a été l’occasion de célébrer l’excellence académique des jeunes femmes du Burkina.
Madina Baya,qui fait la série C au Lycée scientifique régional de Dédougou, dans la province du Mouhoun (région de la Boucle du Mouhoun), a remporté le prestigieux prix avec une moyenne de 16,85/20.
Elle a reçu un trophée, une attestation, un ordinateur, une moto d’une valeur de 500 000 F CFA ainsi qu’une enveloppe d’encouragement.
En seconde place, Djénéba Konaté, originaire de la province du Houet (région des Hauts-Bassins), a obtenu une moyenne de 16,77 au baccalauréat, session 2024, dans la série D, se classant première de sa série.
Elle a été récompensée par un trophée, une attestation, un ordinateur et une enveloppe d’encouragement.

La représentante du ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Angèle Ouédraogo, a salué cette initiative, encourageant l’engagement des lauréates et leur détermination à exceller dans des domaines souvent perçus comme réservés aux garçons. « C’est un message de soutien pour ces filles qui, en excellence, montrent qu’elles sont capables de briller dans des domaines difficiles, mais non impossibles », a-t-elle déclaré.
Le coordonnateur général de l’Association, Yemdaogo Gagré, a exprimé sa satisfaction quant à l’évolution de l’événement, soulignant que l’objectif est d’inciter les filles à se tourner vers les filières scientifiques.

Il a également annoncé une augmentation du nombre des partenaires, permettant ainsi à l’événement de se développer chaque année. « L’année dernière, nous avions 18 lauréates, cette année, nous en avons 40. Cela montre bien l’ampleur de l’engouement autour de cet événement. »
Il a ajouté ceci : « La motivation derrière le Stylo d’Or est avant tout d’encourager les filles à embrasser les filières scientifiques. L’objectif est de briser les stéréotypes et d’inciter les jeunes filles à s’engager dans des domaines souvent perçus comme réservés aux garçons. »
Il a conclu en soulignant que « l’engagement des partenaires reste essentiel pour accompagner cette dynamique. Nous invitons les lauréates à travailler davantage pour ne pas décevoir les partenaires ».
La marraine de la soirée, Priscille Zongo, directrice exécutive de la Chambre des mines du Burkina, a affirmé que son soutien à l’événement vise à encourager les filles à s’engager dans les filières scientifiques, notamment celles liées à l’industrie minière, où les femmes sont encore sous-représentées. « Nous avons accompagné cette initiative pour encourager les filles à aller dans les filières scientifiques, mais aussi celles qui réussissent dans ces filières, il faut les accompagner à atteindre le sommet. C’est pour cela que nous soutenons l’initiative depuis trois ans. »

Les lauréates ont exprimé leur gratitude envers l’Association pour cette reconnaissance.Madina Baya, visiblement émue, a souligné que ce prix était le fruit de son travail acharné et du soutien de sa famille. « Ce prix est une source de motivation pour moi et je compte poursuivre mes études avec la même détermination », a-t-elle déclaré.

Actuellement étudiante en génie civil, Madina Baya a obtenu son baccalauréat à 17 ans.Elle a exprimé sa passion pour les mathématiques et les sciences et a encouragé ses camarades à ne pas se laisser décourager par les critiques négatives, mais à croire en elles-mêmes et à poursuivre leurs ambitions. « Je leur dis de ne pas écouter les critiques négatives. D’avoir de grandes ambitions. D’avoir confiance en elles-mêmes et de savoir que tout ce qu’elles désirent est possible », a-t-elle conseillé.