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Terrorisme au Burkina: dialoguer pour désarmer ceux qui se sont levés contre la nation

Burkina terrorisme
Le gouvernement a adopté un projet de loi sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix.

Le gouvernement a adopté un projet de loi sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix. La décision a été prise le mercredi 13 avril 2022 à l’issue du Conseil des ministres. Une initiative qui avait été annoncée par le Chef de l’État Paul-Henri Damiba le 1er avril 2022. 

Par Tatiana Kaboré

« Accompagner des initiatives endogènes parce qu’il nous a été donné de constater sur le terrain qu’il y a un besoin de dialogue et de communication entre des fils du Burkina en arme contre la nation et des personnes ressources de leurs localités d’origine ». C’est la mission du projet de loi sur la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix au Burkina selon le ministre en charge de la Cohésion sociale Yéro Boly.

De son avis, c’est une opportunité qu’il faut saisir en vue de parvenir à un retour à la paix dans les localités touchées. « Nous pensons qu’il est de notre devoir de saisir cette opportunité pour encourager toute initiative de dialogue endogène qui doit nous permettre d’aboutir à un apaisement et à un retour de la paix dans les localités concernées », a expliqué M. Boly.

Pour le ministre en charge de la Cohésion sociale, il s’agira pour des acteurs locaux de négocier avec des fils du Burkina Faso.  Car dit-il, « Dans certaines localités, il est apparu ce besoin de communiquer entre eux et les leaders de communauté de base». A l’en croire, c’est ce besoin de communiquer qui a poussé le gouvernement a pensé qu’il « était utile non seulement d’encourager cette initiative, mais de faire en sorte qu’elle soit coordonnée pour conduire à un accueil de tous ceux qui accepteraient de déposer les armes et de revenir à une insertion sociale et professionnelle ».

Dans son adresse au peuple le 1er avril 2022, le Président du Paul-Henri Damiba avait indiqué que « les premières actions pour agir directement sur les facteurs du terrorisme dans notre pays sont déjà en cours. Il s’agit d’une combinaison d’actions civiles et d’actions militaires qui vont mobiliser et impliquer des acteurs importants de la vie de nos communautés ».

Le but de cette action est selon le Président de la Transition d’aménager des « passerelles pour permettre à ceux qui par naïveté, par appât du gain, par contrainte ou par désir de vengeance, ont été entraînés dans une spirale extrémiste qui ne leur procurera ni le salut, ni la gloire des héros ».

Pour ce faire, il a appelé « nos frères qui se sont perdus, pour qu’ils entendent et comprennent le sens et la portée de ce message. Aucune raison n’est suffisante pour justifier le fait que des fils ou des filles de la Terre de nos ancêtres perdurent dans des logiques de violence qui risquent de provoquer l’effondrement du pays ».

Selon le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, la stabilisation du Faso ne passera pas seulement par des combats. Mais surtout réapprendre à vivre ensemble dans la tolérance, l’acceptation de nos différences culturelles, communautaires, ethniques et religieuses.

Cependant, pour recouvrer l’intégrité du territoire, il a pris plusieurs mesures, notamment la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des Groupes en rupture de dialogue avec la Nation.

Le lundi 4 avril, lors de la présentation de la feuille de route de la Transition, le premier ministre Albert Ouédraogo a  aussi informé qu’il est prévu la création d’un centre national de déradicalisation  pour accueillir les fils du pays qui ont décidé de déposer les armes.

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