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Terrorisme au Burkina Faso :la commune de Madjoari à l’Est souffre le martyre depuis 2017  

Burkina Faso, Region de l'Est Commune de Madjoari Terrorisme

Madjoari est depuis quelques jours, le nom de cette commune qui est sur toutes les lèvres. Les groupes armés terroristes ont encerclé la commune dans la région depuis plusieurs jours. Les populations attendent encore un secours des l’armée burkinabè. Jusqu’à ce jour 6 juillet 2021, aucune réaction militaire n’avait été effectuée. Découvrons cette commune.

 

Par Tatiana Kaboré

La commune de Madjoari est située dans la province de la Kompienga, région de l’Est. Elle est à une centaine de kilomètre de Fada N’gourma chef-lieu de la région. C’est une commune forestière avec au moins 17 hectares de réserve totale de faune située à environ 15 kilomètres de la frontière du Bénin. Une commune propice au tourisme mais qui perd de plus en plus son lustre à cause de l’insécurité.

La population de la commune est estimée à environ 14 000 habitants. Elle est composée de sept villages notamment Gnobtenkoagou, Kodjaari, Matambima, Tanli, Namounyouri, Momba et Tambarga. Les populations sont pour la plupart des agriculteurs.

La commune de Madjoari abrite un détachement militaire et une une brigade territoriale de gendarmerie. Malgré cela les populations sont en insécurité face aux multiples menaces des groupes armés terroristes. Ces derniers jours, les autorités municipales multiplient les appels au secours pour libérer la commune « assiégée » par les terroristes.

Le conseil municipal a été délocalisé à Pama toujours dans la province de la Kompienga, depuis plusieurs mois pour des raisons de sécurité. Les écoles de la commune sont toutes fermées depuis 2018 à cause des menaces terroristes.

Cette commune est sous la pression des groupes armées depuis 2017. Environ 12 000 habitants ont quitté la zone pour trouver refuge dans les communes de Nadiagou, Pama et Logobou et même dans les parcs d’Arly et de la Pendjari. D’autres se sont réfugiés à Porga et Koalou, deux villes frontalières avec le Bénin selon les autorités communales. A quand donc la libération de cette commune ? C’est la question que tout le monde se pose.

Lire aussi: Sécurité au Burkina : « donnez-nous les armes, pour qu’on se défende », Issaka Dahani

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