Les chefs d’Etats du G5 Sahel étaient en Visio conférence mardi 28 avril. L’Union européenne et plusieurs autres organisations comme l’Onu et l’Union africaine ont également assisté à cette réunion virtuelle. Au programme de cette rencontre naturellement, le COVID-19 et la sécurité dans les pays du G5 Sahel. Ont participé à cette rencontre les présidents : Roch Kaboré, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Ibrahim Boubacar Keita, Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno.
Par La Rédaction
La forme et le cadre de la réunion ont changé mais le message reste le même. Il s’agissait d’appeler comme d’habitude l’Union européenne à venir au secours de ces cinq pays (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Cette fois ci, les dirigeants du Sahel ont demandé l’aide de l’Union européenne pour pouvoir relancer l’économie dans leur pays respectif après le covid-19.
Selon le président Kabore,il faut bien pouvoir relancer les activités,rester dans un tel état c’est signé un arrêt de mort à court et à moyen terme. Son homologue nigérien Issoufou affirme que : « S’agissant de la crise économique, le soutien de l’UE à la mise en œuvre du PIP est plus qu’indispensable notamment à travers la mobilisation de l’Alliance Sahel. Dans la perspective de la sortie de la crise du COVID19 et de la relance de leur économie, les États du G5 Sahel ont besoin d’investir dans des projets structurants, notamment dans les infrastructures énergétiques, ferroviaires, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans l’industrie ainsi que dans l’agriculture ».
La question sempiternelle du terrorisme revient à l’ordre des demandes avec insistance. Dans son allocution, le président nigérien Issoufou indique que : « Depuis Pau avec la mise en place d’un commandement conjoint à Niamey, des progrès importants ont été réalisés dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la zone des 3 frontières ». Par ailleurs, le Président nigérien Issoufou demande : « un soutien en équipement notamment de moyens lourds de combat, la poursuite de l’ appui à la formation avec EUTM Mali et Eucap Sahel, du soutien à la mise en œuvre du cadre de conformité droits de l’ homme, du soutien logistique opérationnel, de l’ appui aux services et infrastructures, de soutien pour la mise sous chapitre 7 de la charte des Nations Unies avant d’ajouter que « la mobilisation des forces de l’UA et de la CEDEAO, le démarrage de l’ opération Takuba avec des forces spéciales Européennes me paraissent plus que jamais nécessaires ».
Les chefs d’Etat du G5 Sahel et les partenaires ont souhaité se rencontrer dans trois mois pour discuter encore des problèmes de la région du Sahel.
