A l’issue du conseil des ministres du mercredi 19 janvier 2022, le porte-parole du gouvernement, Alkassoum Maïga a évoqué les manifestions qui se sont déroulées à l’Université Nazi Boni de Bobo Dioulasso le jeudi 13 janvier 2022. Des étudiants ont été blessés suite à l’intervention de la Police nationale. Pour le porte-parole du gouvernement la police a fait usage de la force à cause de la violence exercée par des étudiants sur leur élément en civil.
Par Nicole Sawadogo, stagiaire
Des étudiants de l’Université Nazi Boni (UNB) de Bobo Dioulasso ont tenu une Assemblée générale le jeudi 13 janvier 2022.
Les raisons de cette rencontre évoquées par les étudiants, sont les réformes liées au Fonds National pour l’Education et la Recherche (FONER), au décrochage des promotions et la suspension de quatre étudiants de l’UNB pour cinq ans.
Cette réunion s’est soldée par une manifestation dont les croquants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et de tirs par la Police nationale. Des blessés ont été enregistrés chez les étudiants.
Le porte-parole Alkassoum Maïga justifie cette intervention de la Police par le fait qu’« il y avait un agent [de police] en civil qui avait été pris par les étudiants qui l’ont molesté. Et il était admis au service de santé du CENOU. »
Malgré cet état de fait, « les manifestants sont allés au niveau du service de santé du CENOU pour exiger qu’on leur remette l’agent qui avait été arrêté qui était en civil. », a poursuivi le porte-parole.
C’est ainsi qu’ « évidemment, la police s’est vue dans l’obligation d’intervenir pour exfiltrer l’élément qui était menacé, quand bien même il était au service de santé du CENOU. », ajoute M. Maïga.
L’agent en question aurait à sa portée, un sac qui aurait été récupéré par des étudiants manifestants. Dans son sac, foi du ministre, il y avait « un téléphone portable, ses cartes bancaires et son arme. Donc les manifestants ont retiré ce sac-là. Jusqu’à aujourd’hui, on n’est pas arrivé à récupérer et le sac, et le contenu. », a-t-il déclaré.
Pour rappel, quatre étudiants de l’UNB avaient été « reconnus coupables de manquement aux franchises universitaires et de perturbation de l’action académique » par le président de ladite université et ont été suspendus pour cinq ans. Une des principales raisons de la manifestation des étudiants du jeudi 13 janvier 2022.