Ce jeudi 25 juillet 2025 à l’Université Thomas Sankara, de Ouagadougou, le Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambèla a ouvert officiellement, les travaux de la 2e édition du Colloque international Thomas Sankara. Ce colloque, qui se tient sur 48 heures, se veut être un tremplin sur les questions de développement endogène pour une résolution des crises en Afrique.
La 2e édition du Colloque international Thomas Sankara est placée sous le thème « Politiques de développement endogène : une réponse aux crises en Afrique ? ». Les travaux ont commencé après le top de départ donné par le chef du gouvernement burkinabè, Apollinaire Kyélem, ce 25 juillet 2024 dans un amphithéâtre archicomble à l’université Thomas Sankara.
Durant quarante-huit heures, les participants vont plancher sur les questions de développement endogène pour une résolution des crises en Afrique.
Pour le président de l’Université Thomas Sankara, Pr Pam Zahonogo, le choix du thème est motivé par «un constat selon lequel, malgré le potentiel dont dispose le continent africain, les politiques de développement mises en œuvre n’ont pas produit les effets escomptés ».
Quant au parrain, Fidèle Toé, ancien ministre de la Fonction publique sous le Conseil national de la Révolution (CNR), «le développement endogène est une conception du développement basée sur des ressources disponibles localement notamment des savoirs, des expériences, des cultures et le leadership local», dit-il.
Le parrain du colloque, monsieur Toé estime que «le présent thème est en phase avec les aspirations du capitaine Thomas Sankara et la thématique est d’actualité eu égard à la batterie de crises que connaît le continent africain ces dernières années».
Le chef du gouvernement satisfait du thème
Selon le chef du gouvernement, Apollinaire Kyélem, «pour qu’un peuple dominé se mette à travailler pour lui-même, il doit d’abord prendre conscience du degré de son aliénation, et se doter d’une volonté de déconstruire les différents schémas d’aliénation» .
Pour le Premier ministre Apollinaire Kyélem, ce thème, est à la fois profond et pertinent, tellement sa réalité est violente dans l’Afrique actuelle, et surtout dans le Burkina d’aujourd’hui.
Les crises qui «surviennent sur le continent africain sont pour la plupart le résultat de la non-adaptabilité des faits politiques aux réalités sociales et sociologiques», explique-t-il.
Selon le chef du gouvernement burkinabè, la population doit être préparée à la rupture et doit la souhaiter dans sa majorité en dépit de l’opposition inévitable des classes privilégiées qui profitent de la dépendance économique et culturelle à l’égard de l’étranger.
Les projets industriels
Le premier ministre Kyelem a affirmé que dans le domaine industriel, «l’État a procédé à la nationalisation de la Société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO) qui souffrait de manque d’investissements, de mauvaise gestion et d’insuffisance de production.»
En outre, il a expliqué que «la Brasserie du Faso (BRAFASO) qui a toujours peiné à démarrer a été reprise par l’État pour lui insuffler le dynamisme nécessaire. Les brasseries seront encouragées à l’utilisation accrue de matières premières locales.»
Par ailleurs, monsieur Kyélem a aussi annoncé que « des usines textiles sont en construction pour contribuer à résorber la production nationale de coton. Des usines de transformation de la tomate sont en construction et seront bientôt fonctionnelles. Au niveau des mines, une usine de traitement des résidus miniers a été mise en place, et une raffinerie d’or est en construction.»
Plusieurs chercheurs et praticiens des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda, du Sénégal et des Emirats Arabes Unis participent à ce colloque international.