La Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) a porté plainte contre Adama Siguiré, un soutien affiché de la Transition, pour « diffamation ». «L’accusation de diffamation n’est pas vraie. Ce sera arguments contre arguments. J’attends sereinement le procès », indique M. Siguiré.
Par Daouda Kiekieta
L’actualité sur les réseaux sociaux au Burkina est marquée par la poursuite judiciaire engagée par la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) contre Adama Siguiré, un des fervents défenseurs de la Transition du capitaine Ibrahim Traoré .
La Confédération syndicale s’indigne par certains écrits de Adama Siguiré considérés comme une diffamation. Après avoir évoqué la délicatesse du dossier qui est déjà en justice, le secrétaire général de la CGT-B, Dr Moussa Diallo indique à Libreinfo.net au téléphone le jeudi 11 janvier 2024 que : « Il a accusé la CGT-B d’avoir pris de l’argent avec l’impérialisme pour déstabiliser la Transition ».
«On dit qu’il a fait de la diffamation», dit-il avant de préciser que : «Si vous voulez les éléments de diffamation, on est obligé de rentrer dans le dossier judiciaire alors que cela n’a pas encore commencé».
La CGT-B poursuit Adama Siguiré suite à une publication qu’il a faite en octobre 2023 sur sa page facebook.
Adama Siguiré écrivait en substance, «hier soir, un travailleur de la fonction publique, membre de la CGTB m’assurait que des leaders de la CGTB étaient en contact avec des impérialistes, et surtout avec des Burkinabè résidant à l’extérieur pour déstabiliser le pouvoir de la Transition».
Ce vendredi 12 janvier 2024, il a affirmé à Libreinfo.net que la plainte de la CGT-B contre sa personne porte des faits «d’injures et diffamation».
«J’ai accueilli cela sans grande surprise parce que j’avais déjà toutes les informations. On est venu me remettre la plainte et on attend le procès (…) je trouve que c’est une démarche légale mais pas légitime. Nous sommes dans une nation régie par des lois. Si la CGT-B estime qu’elle est diffamée, elle peut saisir des tribunaux », dit-il.
Sur la question de savoir comment il compte s’y prendre, Adama Siguiré répond : «Je compte me défendre. L’accusation de diffamation n’est pas vraie. Ce sera arguments contre arguments. J’attends sereinement le procès ».
Par ailleurs, l’écrivain professionnel estime qu’il s’agit d’un procès politique. «Ici ce n’est pas un procès contre Adama Siguiré, c’est un procès politique. Ce n’est pas ma personne qui est visée. Je ne suis pas aussi populaire pour que la CGT-B mobilise un armada d’avocats contre ma personne » , explique-t-il.