Le Centre de gestion des cités (CEGECI) a procédé, ce 5 juillet 2024, à Bassinko (Ouagadougou) au lancement officiel de la construction des logements sociaux de la Cité de la Renaissance.
Par Nicolas Bazié
C’est le ministre de l’Urbanisme et des Affaires foncières, Mikaïlou Sidibé, qui a posé la première pierre de la future cité dénommée «Renaissance». Le CEGECI, qui relève du département de l’urbanisme, compte travailler d’arrache-pied pour livrer les premiers logements sociaux d’ici à décembre 2024.
Prévue sur une superficie de 75 ha dans le quartier Bassinko, à la sortie nord de la ville de Ouagadougou, la Cité de la Renaissance va abriter plus de 800 logements sociaux modernes.

Le Centre entend construire, à cet effet, 300 logements économiques de type F2 (une chambre + un salon), F3 (deux chambres + un salon) et F4 (trois chambres + un salon) sous forme de villas pavillonnaires, selon la directrice générale du Centre de gestion des cités, Gon Tali Martine Ky, qui a lu le discours du ministre de l’Urbanisme.
Le CEGECI prévoit également de construire des immeubles R+1, R+2, R+3, R+4 et R+5 composés de plus de 500 appartements de type F3 pour les R+4 et d’appartements de type F4 pour les R+5.

Les appartements de type F3, par exemple, sont composés d’un séjour, d’un magasin, d’une cuisine, des toilettes et d’un balcon.
« Ces immeubles abriteront des zones commerciales et des espaces récréatifs», indique la directrice générale Gon Tali Martine Ky. Elle a invité « toutes les parties prenantes à travailler main dans la main pour faire de la Cité de la Renaissance un modèle de développement urbain, où la qualité de vie et l’inclusion sociale sont au cœur de notre action».
Après une visite guidée de quelques logements sociaux déjà sortis de terre, le ministre Mikaïlou Sidibé, accompagné de son collègue Adama Luc Sorgho des Infrastructures a souligné que le site a été mis à la disposition du CEGECI par le ministère de tutelle pour ériger la cité.
« Cela s’inscrit dans la volonté du gouvernement à pouvoir mettre à la disposition des citoyens, des logements sociaux décents », fait-il savoir.

Le ministère en charge de l’urbanisme, poursuit M. Sidibé, ambitionne, les années à venir, s’appuyer sur les promoteurs publics que sont le CEGECI et la SONATUR ainsi que l’accompagnement du privé, pour produire en masse des logements à même de permettre aux Burkinabè de mieux se loger.
C’est pourquoi les responsables du CEGECI ont relevé que cette cité est un pilier du programme «Burkina Faso deenw kaa soow» qui vise à construire 50 000 logements à l’horizon 2028.
D’ores et déjà, le ministre Sidibé affirme que des instructions ont été données au CEGECI pour travailler de concert avec l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) et la Société nationale de l’électricité du Burkina (SONABEL) pour viabiliser la zone dès la fin des travaux des premiers logements. « Nous allons suivre cela de près », précise-t-il.
Les souscriptions ont déjà commencé au niveau du CEGECI et les Burkinabè ont été invités à souscrire « massivement » pour bénéficier de logements dont le prix de certains avoisine 14 millions de francs CFA.
Le Centre de Gestion des Cités est une société d’Etat de promotion immobilière. Il existe depuis plus de 35 ans et joue un rôle capital dans l’offre de logements sociaux et économiques au profit des Burkinabè de l’intérieur comme ceux de la diaspora.
C’est le CEGECI qui a réalisé les cités An II, An III, An IV, les cités de la diaspora (Ouagadougou) et de centaines d’autres logements dans les chefs-lieux de régions et de provinces du Burkina.