Ce 28 mars 2024 à l’école nationale de police à Ouagadougou, une cérémonie d’hommage est organisée à l’endroit de toutes les femmes policières burkinabè qui ont servi dans le système des nations unies. C’était sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo. Et en présence de la marraine de la cérémonie, la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo.
Par Prisca Konkobo
La femme «officier de police individuel burkinabè» est à l’honneur pendant 48 h. Et c’est une centaine de femmes parées de leurs uniformes qui ont pris part à la cérémonie d’hommage organisée à leur intention ce 29 mars 2024 pour les célébrer.
Ce sont des femmes qui ont servi dans le système des Nations unies et qui ont participé aux missions de maintien de la paix.
Selon Emmanuel Zongo, directeur de la coopération internationale, «ces 48h sont pour nous une occasion de rendre hommage à ces femmes qui se sont données pour hisser haut le drapeau du Burkina Faso»
Elles sont souvent «les premières intervenantes en cas de crise et elles jouent un rôle central dans la vie, la survie et la résilience dans les familles et les communautés. Elles sont de vraies artisanes de paix», déclare pour sa part, le ministre de l’administration territoriale, Émile Zerbo.
Il mentionne que plusieurs centaines de femmes burkinabè ont participé aux missions de maintien de la paix à travers le monde. Il cite, à cet effet, « la République Démocratique du Congo, le Burundi, Haïti, le Darfour, la Côte d’Ivoire, le Mali et la République de la Centrafrique».
Ces 48 heures qui leur sont dédiées est au-delà de l’hommage, une occasion pour « partager cette expérience acquise au sein des Nations Unies aux jeunes générations de policières et de gendarmes», précise le ministre Émile Zerbo.
Une belle initiative pour encourager la femme
La ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, marraine de la cérémonie à encourager ses filleules à «participer aux activités de soutien à la paix des Nations Unies à travers le monde».
Elle les a exhortées au respect de «la discipline, la ponctualité, l’assiduité, la rigueur, l’excellence et l’humilité».
Pour Yvette Zombré/Boni, commissaire de police, cette journée d’hommage est une “belle initiative”.
Occasion pour Odile Kantiono, inspectrice générale de police à la retraite, d’encourager les jeunes filles à intégrer la police.
«Nous avons besoin d’elles . Il y a beaucoup de combats à mener, comme la sécurité des personnes et des biens au Burkina, en ces temps de terrorisme. On a besoin de femmes» déclare-t-elle.
« Il y a des missions que les hommes ne peuvent pas faire . Ils ne peuvent pas interpeller des femmes, les palper et les fouiller, explique-t-elle.
Dans le cadre des missions effectuées dans le système des Nations unies, le commissaire de police Yvette Zombré/Boni a été désignée meilleure policière des Nations Unies en 2016.
L’adjudant de police Alizeta Kaboré/Kinda a remporté la même distinction en 2022.
Au cours des 48 heures de la femme «officier de police burkinabè», des tables rondes et des partages d’expérience seront organisées.