Le mouvement M30-Naaba Wobgo du Burkina Faso a annoncé, le 13 janvier 2023, une marche meeting le 20 janvier, à Ouagadougou, afin d’exiger entre autres, le départ de l’ambassadeur de France M. Luc Hallade et le départ des 400 soldats français du territoire.
Par Daouda Kiekieta
Après quelques mois d’accalmie, le mouvement M30-Naaba Wobgo de Mme Yéli Monique Kam sort du bois et annonce une marche meeting dans la capitale Ouagadougou.
Cette manifestation est une réplique, selon le mouvement, à « l’affront de la France aux autorités ».
Selon la coordonnatrice du mouvement, Mme Yéli Monique Kam, la venue de la secrétaire d’Etat français, Mme Chrysoula Zacharopoulou est une manière pour la France de réaffirmer sa présence au Burkina Faso.
« Nous restons déterminés jusqu’au départ de l’ambassadeur de France M. Luc Hallade, le départ des 400 soldats français du Burkina et la fermeture de leur base de Kamboinsin » déclare-t-elle.
À en croire le mouvement M30, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a déjà amorcé la décolonisation du pays à travers l’expulsion de la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Mme Barbara Manzi et la demande de remplacement du diplomate français M. Luc Hallade.
Un plan de «décolonisation» présenté à la presse
Dans son plan dit de « décolonisation » du Burkina, le mouvement M30-Naaba Wobgo exige entre autres, « le rapatriement des bases de données biométriques de la population burkinabè notamment les Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), les passeports, les permis de conduire, les visites techniques hébergées en France ».
Selon le mouvement, ces données sont hébergées en France par la bénédiction des institutions burkinabè comme l’office nationale d’identification (ONI), la direction générale des transports terrestres et maritimes(DGTTM) et le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA).
Le bannissement de la langue française et la refonte du système éducatif burkinabè, l’adoption d’une charte de fédération primaire Burkina Faso-Mali-Guinée, sont également les grands points du plan de « décolonisation » de Mme Yéli Monique Kam et ses camarades.
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