Le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinon, et son collège en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, ont tenu un point de presse dans la salle du service d’information du gouvernement ce jeudi 6 janvier 2020 à Ouagadougou.« L’éducation en situation d’urgence » et « actualité nationale », ce sont les sujets échangés essentiellement avec les hommes de médias par les ministres burkinabè.
Par Aïna Touré,stagiaire
Dès l’entame, le ministre en charge de la communication, Remis Fulgance Dandjinou s’est appesanti sur deux faits du dernier conseil des ministres. Il s’agit du décret portant statut des volontaires pour la défense de la patrie qui a été adopté le 21 juin 2019 par l’Assemblée nationale et la convocation du code électoral prévue le 22 novembre prochain.
Le Burkina Faso subit des attaques terroristes qui causent la mort d’hommes, de femmes et d’enfants, plongeant de nombreuses familles dans le désarroi et entraînant le déplacement des populations à l’intérieur du pays depuis janvier 2016.
Ces attaques terroristes touchent plusieurs localités et affectent tous les secteurs du développement. En effet, selon le Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, les acteurs de l’éducation ont souffert de menaces, de violences physiques et d’assassinats sans compter les incendies d’infrastructures éducatives et la destruction de matériels didactiques et pédagogiques.
A cet effet, plusieurs établissements scolaires ont été fermés et endommagés par ce drame. Selon les statistiques, on enregistre 2 369 établissements fermées affectant 325 245 élèves et 10 048 enseignants avec 623 établissements endommagées. Cependant, à écouter M. Ouaro, l’attaque de Lamdamoal a causé la fermeture de 36 écoles primaires dans la commune de Bani, dans la province du Séno.
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« Les milliers de personnes déplacées internes dont de nombreux élèves ont occupé des salles de classes, occasionnant parfois leur détérioration et nécessitant leur réhabilitation », a poursuivi le ministre en charge de l’éducation nationale.
Pour faire face à cette situation de l’éducation dans les zones affectées par l’insécurité, le gouvernement a mis en place et adopté le 21 février 2019, la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS). Cette stratégie a une durée de 5 ans de 2019 à 2024.
Bien qu’affectées par l’insécurité, plusieurs actions ont été menées pour assurer une bonne continuité de la scolarisation des enfants des zones concernées. Il faut noter entre autres,le regroupement des élèves des classes d’examen en vue de leur administrer des cours de rattrapage suivis de l’organisation de la session spéciale des examens et concours scolaires, la formation des enseignants, des membres de la communauté (APE/AME/COGES) et des agents de santé à l’approche « Safe School » pour accroitre leur résilience face à la crise sécuritaire.
C’est d’ailleurs pourquoi, le conseil a formulé des recommandations parmi lesquelles la collecte de fonds au MENAPLN et aux forces de défenses et de sécurité. Cette collecte de fonds, dit-il, vise à promouvoir une éducation à la solidarité et à la citoyenneté au sein de la communauté éducative.
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Elle se fera de manière volontaire auprès des structures centrales, des établissements d’enseignement et des structures de l’éducation non-formelle. Il faut noter qu’au niveau du MENAPLN, les 19 891 établissements scolaires enregistrent 85 433 élèves du préscolaire, 3 256 838 du primaire et 1 200 960 du post primaire et secondaire soit un total de 4 543 231 élèves.