La suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports du journal Jeune Afrique au Burkina Faso passe comme une « décision qui contribue un peu plus à faire du pays une zone de non-information » selon la direction et les rédactions du journal qui ont protesté contre la décision ce 26 septembre 2023, à travers un communiqué.
Par Nicolas Bazié
C’est «une atteinte de plus à la liberté d’information dans un pays, celui de Norbert Zongo, qui fut longtemps cité comme un pionnier en la matière», affirme Jeune Afrique. La direction du Journal semble avoir du mal à accepter la suspension du média au Burkina Faso.
« La suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de Jeune Afrique au Burkina Faso, décrétée le 25 septembre par les autorités de transition burkinabè à la suite de la publication sur notre site d’articles faisant état de tensions et de divergences de vue au sein de l’armée, est une atteinte de plus à la liberté d’information dans un pays, celui de Norbert Zongo, qui fut longtemps cité comme un pionnier en la matière», proteste-t-elle.
Selon la direction de Jeune Afrique « cette censure d’un autre âge contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information ».
“Outre qu’elle ne traduit pas une grande sérénité de la part de ceux qui l’ont prise, cette décision dont les attendus, tels qu’ils figurent dans le communiqué gouvernemental, rappellent ceux utilisés à l’époque des partis uniques, contribue un peu plus à faire de la région et du Burkina Faso en particulier, une zone de non-information”, lit-on dans le communiqué.
La direction et les rédactions de Jeune Afrique Media Group invitent le gouvernement burkinabè à reconsidérer la mesure. “Pour notre part, nous n’entendons pas priver nos lecteurs burkinabè de leur droit à une information pluraliste, vérifiée et équilibrée », conclut le communiqué.