L’ Union nationale des couturières du Faso (UNCF) a organisé, ce 2 juillet à Ouagadougou, une conférence de presse en prélude à la Semaine nationale de la couture (SENACO), prévue du 14 au 20 octobre 2024.
Par Prisca Konkobo
La couture est un secteur qui n’est pas valorisé au Burkina. C’est, du moins, ce que pense l’Union nationale des couturières du Faso (UNCF).
Pour cette raison, l’Union veut optimiser, valoriser et rentabiliser le secteur de la couture. Pour elle, il est «contreproductif de promouvoir le textile national et laisser de côté les acteurs de la valorisation de ce textile ( couturiers et couturières)».
C’est pourquoi la Semaine nationale de la couture (SENACO) est mise en place. Elle répond aux besoins d’organiser le secteur et de renforcer les capacités des différents acteurs.
La SENACO compte également réunir «les acteurs de l’industrie de la mode ainsi que les partenaires associés pour stimuler la collaboration, encourager l’innovation et renforcer la résilience avec pour objectif de trouver des solutions durables qui valorisent le secteur…», indique Djamira Sawadogo, membre du comité d’organisation de la Semaine nationale de la couture.

Pour Dr Aristide Sawadogo, président de la Fondation «Faso persévérance» et parrain de la Semaine, cette initiative tombe à point nommé. «C’est un secteur encore méconnu. Quand on dit couture, tout le monde voit le monsieur ou la dame qui est là au niveau de la machine, qui essaie de faire une tenue, alors qu’il y a plusieurs pans dans ce métier. Il y a les créateurs, les designers qui dessinent la tenue et il y a les modélistes qui vont traduire ça en première tenue et il y a les tailleurs qui vont la reproduire», explique-t-il. Il estime que c’est un métier «transversal qu’il faut valoriser et mieux expliquer pour susciter de la vocation».

La SENACO est placée sous le thème « La couture, un maillon fort de la résilience au Burkina Faso ». A travers cette activité, l’Union des couturières du Faso veut également aider les femmes des forces de défense et de sécurité (FDS) tombées au front et les personnes déplacées internes à avoir une meilleure résilience.
« Nous pensons que le secteur de la couture est un bon secteur qui va permettre d’absorber ces personnes (vulnérables) pour les former rapidement et les faire employer», déclare Dr Aristide Sawadogo.
L’Union nationale des couturières du Faso (UNCF) ambitionne organiser, au cours de la SENACO, des panels, des ateliers d’apprentissage, des formations, etc.
François 1er, créateur de mode, présent aux côtés de l’Union des couturières du Faso s’est réjoui de l’initiative : « Je me retrouve dans leur vision. La professionnalisation, la recherche d’argent , la cohésion sociale, spécialiser le métier et pouvoir s’ouvrir vers le monde ».